CEA: objectif, la fin du monopole syndical

Gérard Samet

Sabrina Saint-Louis

Depuis octobre dernier, Jacques Cartier a été élu comme le nouveau président du Conseil des Entrepreneurs agricoles du Québec (CEA). Il remplace à ce poste le président-fondateur de l’organisation, Gilles Brouillard. Le nouveau président est aussi l’ancien président de la coopérative Agropur.

Le CEA a comme principal objectif de mettre fin au monopole syndical de l’Union des Producteurs Agricoles (UPA). Le président Cartier n’entend pas changer ces objectifs du CEA qui visent le pluralisme du syndicalisme agricole afin de permettre aux producteurs d’être libres dans la gestion de leur ferme. « Les producteurs doivent pouvoir choisir leur syndicat », a déclaré Jacques Cartier lors d’une conférence de presse. La liberté d’adhésion, pour les petits et les grands producteurs, cela signifie qu’il pourrait y avoir plusieurs syndicats dans le milieu agricole puisque les intérêts en cause ne sont pas les mêmes. Ce n’est pas le cas actuellement, puisque « les producteurs agricoles qui ne paient pas leur cotisation à l’UPA ne peuvent bénéficier des subventions du gouvernement», constate Cartier. Il s’agit d’une « incohérence dont les producteurs font les frais » et que le CEA souhaite abolir. Le CEA combat en outre la mise en marché collective obligatoire et milite pour une mise en marché collective sur une base strictement volontaire. Jacques Cartier veut des producteurs agricoles qui développent leur esprit d’entreprenariat.

L’objectif du CEA est d’être reconnu comme interlocuteur par le gouvernement, comme l’avait suggéré le rapport Pronovost. Monsieur Cartier continuera les démarches entamées dans ce sens et espère que le CEA pourra se faire le porte-parole de bien des producteurs mécontents du système actuel géré par l’UPA. Le nouveau gouvernement québécois du PQ n’a pas encore indiqué clairement sa position sur cette question.
Le nouveau président s’est aussi fixé comme objectif d’augmenter le nombre d’associations membres du CEA.

Cartier, un homme au passé glorieux!

Monsieur Jacques Cartier possède une vaste expérience en gestion. Il a été maire de Saint-Aimé, de 1985 à 1989. Il a par ailleurs occupé le poste d’administrateur chez Agropur de 1984 à 2002 et il a ensuite pris la présidence de cette coopérative de 1992 à 2002. Sous sa gouvernance, Agropur est devenue la plus importante coopérative laitière au Canada. Durant les dernières années, soit de 2006 à 2012, Monsieur Cartier a été membre de la Commission de protection du territoire agricole.
Le CEA regroupe les Céréaliers du Québec, l’Association des jardiniers maraichers du Québec, l’Association des érablières-transformateurs des produits de l’érable, l’Association de défense des producteurs de bovins du Québec et l’Association des producteurs de gazon du Québec.

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