Une élection pour élire un gouvernement honnête ~ Jean Garon

Pour élire un gouvernement honnête, il faut choisir un chef et des députés honnêtes qui sont capables de dire NON quand il faut dire non. Dans notre société sans épine dorsale qui se caractérise par la mollesse dans tous les secteurs, il n’est pas évident de choisir un chef et des députés qui sont capables de se tenir debout.
Il faut savoir aussi que le Québec est le plus endetté de tous les états de l’Amérique du Nord autant ceux des États-Unis que des provinces du Canada.

Actuellement, nous avons les taux d’intérêt les plus bas de toute l’histoire du Canada au détriment même des épargnants et des fonds de pension de ceux qui se sont donné la peine d’épargner. Les banques de tous les pays du monde, aux États-Unis, au Canada et en Europe en particulier ont agi de façon irresponsable en distribuant des cartes de crédit à ceux qui n’avaient pas les moyens d’en avoir et en prêtant de façon irresponsable à ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter une maison en acceptant de faire des prêts hypothécaires irresponsables et qui n’auront pas la capacité de rembourser à la moindre difficulté.

Éventuellement, les taux d’intérêt recommenceront à augmenter et le gouvernement du Québec qui a emprunté quand les taux d’intérêt étaient bas devra rembourser sa dette en payant des taux d’intérêt plus élevés.

Alors les pays qui parlaient de libre-échange et de libre circulation des biens et de l’argent vont recommencer à parler de protectionnisme et de mieux utiliser les ressources de leur pays.

Je ne veux pas jouer au Bonhomme Sept-Heures. Mais je suis convaincu que le gouvernement du Québec a joué avec notre avenir en augmentant la dette nette de l’État du Québec depuis 2003 de 84%. Celle-ci est passée de 97 milliards et 25 millions soit 38,7 % du PIB en 2003 à 178 milliards et 524 millions de dollars soit 51,5 % du PIB en 2012. On a fait toutes sortes de dépenses à crédit parce que les taux d’intérêt n’étaient pas élevés. On a exagéré en faisant trop de choses à crédit.

Le gouvernement agit en irresponsable. C’est à l’entreprise privée de payer pour le sport professionnel comme c’est aux intégrateurs à payer pour leur commerce de céréales et non pas à l’assurance-stabilisation des revenus agricoles (A.S.R.A.) subventionnée largement par le gouvernement.

Les agriculteurs vont devoir prendre position, même si depuis quelques années ils semblent incapables de distinguer le VRAI du FAUX. Les fonds publics ne sont pas inépuisables. Historiquement, le gouvernement du Québec supportait la ferme familiale indépendante et efficace, Depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir à la fin de 1985, il a commencé à subventionner les intégrateurs qui sont des commercants professionnels de céréales. L’heure de vérité est proche maintenant. Le gouvernement du Québec ne pourra plus agir de façon aussi irresponsable en subventionnant n’importe qui et n’importe quoi en considérant de façon privilégiée ceux qui souscrivent à la caisse électorale libérale.

Il faudra même se demander si le gouvernement doit assurer de quelque façon que ce soit l’intégration agricole avec des fonds publics.

Le gouvernement ou plutôt le parti libéral a affirmé que le gouvernement libéral avait adopté la première politique bioalimentaire du Québec. Il va falloir qu’on la voit cette politique un jour… si elle existe à moins que les électeurs se débarrassent des libéraux le 4 septembre prochain. Alors, le prochain gouvernement devra établir sa politique clairement.

Pour rejoindre Jean Garon: jeanrgaron@videotron.ca

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