Peut-on encore créer de la richesse au Québec ?

Alors que les mouvements de contestation de toute activité économique qui pourrait créer de la richesse au Québec sont nombreux, on peut se demander si la qualité de vie du Québec telle qu’on la connue depuis les quarante dernières années n’en est pas à son dernier souffle ? Au Québec, on est souvent contre la production des énergies fossiles, contre la circulation du pétrole par train, par pipeline, contre le rôle des sociétés d’investissements dans l’agriculture en appui à la relève, contre des modifications à la gestion de l’offre ou à l’ASRA, au monopole syndical etc. Comment alors la province, dont la génétique sociale-démocrate prévoit des soutiens à tous les niveaux de la vie d’un citoyen québécois, pourra-t-elle faire pour maintenir la cadence de la justice sociale pour tous si les coffres se vident ? Quelle issue pour le Québec alors que la population vieillit et que nous n’acceptons pas de nouveaux moyens ou secteurs de création de la richesse ? Alain Dubuc, éminent chroniqueur économique écrivait dans son livre paru en 2006, Éloge de la richesse : “ Le Québec est pauvre. Son niveau de vie est l’un des plus bas en Amérique du Nord. Cette pauvreté relative fait que le Québec n’a plus les moyens de ses ambitions.“ Ce constat était déjà en 2006 accentué par le choc démographique et la mondialisation. L’impact de ces deux chocs est encore plus flagrant aujourd’hui en 2014. Il proposait dans son livre à l’époque un virage pour définir des objectifs collectifs pour que la création de la richesse soit au cœur du projet québécois démontrant ainsi qu’une telle stratégie économique est aussi une stratégie sociale pour maintenir les valeurs de justice et de solidarité du Québec. Mais quels signes créateurs de richesse la société a-t-elle accepté depuis 2006 alors que chaque changement est immédiatement contesté que ce soit par des organisations environnementales ou syndicales ? À l’heure où l’un des plus grands leaders de l’entrepreneuriat québécois veut faire de la province un pays, avons-nous la garantie que la recette qu’il a si bien utilisée pour développer son empire sera appliquée pour développer l’éventuel État en devenir ou sera-t-il comme bien d’autres acteurs de la société, limité dans son action politique une fois en charge ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Peut-on encore créer de la richesse au Québec ?

Alors que les mouvements de contestation de toute activité économique qui pourrait créer de la richesse au Québec sont nombreux, on peut se demander si la qualité de vie du Québec telle qu’on la connue depuis les quarante dernières années n’en est pas à son dernier souffle ? Au Québec, on est souvent contre la production des énergies fossiles, contre la circulation du pétrole par train, par pipeline, contre le rôle des sociétés d’investissements dans l’agriculture en appui à la relève, contre des modifications à la gestion de l’offre ou à l’ASRA, au monopole syndical etc. Comment alors la province, dont la génétique sociale-démocrate prévoit des soutiens à tous les niveaux de la vie d’un citoyen québécois, pourra-t-elle faire pour maintenir la cadence de la justice sociale pour tous si les coffres se vident ? Quelle issue pour le Québec alors que la population vieillit et que nous n’acceptons pas de nouveaux moyens ou secteurs de création de la richesse ? Alain Dubuc, éminent chroniqueur économique écrivait dans son livre paru en 2006, Éloge de la richesse : “ Le Québec est pauvre. Son niveau de vie est l’un des plus bas en Amérique du Nord. Cette pauvreté relative fait que le Québec n’a plus les moyens de ses ambitions.“ Ce constat était déjà en 2006 accentué par le choc démographique et la mondialisation. L’impact de ces deux chocs est encore plus flagrant aujourd’hui en 2014. Il proposait dans son livre à l’époque un virage pour définir des objectifs collectifs pour que la création de la richesse soit au cœur du projet québécois démontrant ainsi qu’une telle stratégie économique est aussi une stratégie sociale pour maintenir les valeurs de justice et de solidarité du Québec. Mais quels signes créateurs de richesse la société a-t-elle accepté depuis 2006 alors que chaque changement est immédiatement contesté que ce soit par des organisations environnementales ou syndicales ? À l’heure où l’un des plus grands leaders de l’entrepreneuriat québécois veut faire de la province un pays, avons-nous la garantie que la recette qu’il a si bien utilisée pour développer son empire sera appliquée pour développer l’éventuel État en devenir ou sera-t-il comme bien d’autres acteurs de la société, limité dans son action politique une fois en charge ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *