Roméo joue la belle-mère

Roméo Bouchard membre fondateur de l'Union paysanne, a jeté mardi (17 février 2015)  tout un pavé dans la marre à quelques heures du 14e congrès de l'organisme en affirmant, entre autres : « Pour moi, l'Union paysanne n'existe plus et je n'existe plus pour elle non plus d'ailleurs. Participer à ce congrès serait pour moi cautionner cette trahison des origines et de la mission de l'Union paysanne ».

 

Une frustration certaine de la part du fondateur

« Le déclin de l'Union paysanne est indéniable tant au niveau des membres que de son influence politique et publique », dit-il. Celui qui a été le premier président explique ce déclin par la loi qui impose le régime d'accréditation unique qui prive « tout syndicat parallèle des cotisations obligatoires et du droit de participer aux tables de décision ».

Dans un article publié sur sa page Facebook M. Bouchard blâme la direction actuelle de l'Union paysanne : Il évoque un membership effrité et l’utilisation de l’organisation pour le lobby personnel du président.

Cinglant, M. Bouchard ajoute : « L'Union paysanne ne dérange plus et n'intéresse plus personne, parce qu'elle ne représente plus personne. L'UPA occupe de nouveau tout le terrain et l'Union paysanne n'a plus guère d'accès au MAPAQ »

L’Union paysanne plus en santé que jamais selon Girouard

On peut s’étonner de telles déclarations alors qu’au contraire La Vie agricole constate que l’Union paysanne est plus présente que jamais dans le débat du pluralisme syndical ou le débat de la gestion de l’offre et que son président semble au contraire développer des liens plus étroits avec le pouvoir. Rejoint en fin d'après-midi le président de l'Union paysanne M. Benoit Girouard, a déclaré ne pas vouloir répondre personnellement à M.Bouchard qui n’est plus membre de l’Union paysanne depuis 10 ans et il a rappelé à l’éditeur de La Vie agricole qu’au lieu de décroitre son organisation va très bien, dépassant le millier de membres. “ Récemment, dit-il, nous venons de rallier 350 nouveaux membres dont 60 % sont des producteurs.“

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