Marine Le Pen à la défense des agriculteurs

La présidente du Front national en France a réagi ce mercredi 22 juillet à la colère des producteurs et éleveurs de l’hexagone qui manifestent pour éveiller le gouvernement en place sur leur appauvrissement dans le contexte des marchés actuels

“Je comprends la colère des éleveurs. Depuis des années, je les rencontre le plus fréquemment possible, dans leurs exploitations et lors des événements professionnels qu'ils organisent. Depuis des années, sous la droite comme sous la gauche, leur situation qui était déjà difficile, ne cesse de s'aggraver. Leurs revenus se sont effondrés, leur endettement explose. Il est impossible d'oublier les témoignages de ceux qui vous expliquent que, interdits bancaires, ils rationnent leur alimentation, un comble pour ceux qui nous nourrissent.“ a-t-elle déclaré aujourd’hui.

Elle rappelle que : “L'élevage c'est près de 900 000 emplois répartis dans l'ensemble des territoires ruraux, un acteur économique incontournable pour des départements qui luttent contre le vieillissement et la paupérisation.  (…) C'est la garantie d'une alimentation de qualité tout autant que d'une gastronomie elle aussi mondialement réputée.“

La faute des gouvernements en place

Et attaquant les gouvernements qui se sont succédés depuis 20 ans à la tête de la France, elle déclare : “Quel sorte de politique faut-il être pour sacrifier, plus ou moins cyniquement, plus ou moins sciemment, un atout aussi essentiel ? Je suis certaine que le déclin accéléré des filières françaises d'élevage n'est pas une fatalité et encore moins une nécessité. Il est le résultat tristement logique de l'absence de vision et d'intérêt des gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédé depuis deux décennies à la tête de notre pays.“

Les solutions du Front national

La présidente du Front national y va ensuite de ses solutions qu’elle estime des mesures de bon sens. La mise en place de la traçabilité obligatoire de toutes les viandes, y compris quand elles sont transformées, la mise en place de l'étiquetage obligatoire mentionnant l'origine des viandes, privilégier les fournisseurs français dans la restauration collective. Elle prétend par ailleurs que ces mesures ne s’implantent pas pour le moment, au nom de la libre-concurrence menée par Bruxelles, siège du parlement européen. Et elle critique la situation quasi monopolistique de la grande distribution qui n’hésite pas selon elle à se fournir à l’étranger.

Fin des relations commerciales avec le Canada ?

Pour Marine Le Pen, la France  doit également être libre de refuser l'accès à son marché aux denrées dont la production ne respecte pas les normes en vigueur sur son territoire et doit pouvoir prendre des mesures de rétorsion contre les pays qui usent massivement du dumping social pour s'emparer de nouvelles parts de marché sur son territoire. Elle conclut en demandant la fin des négociations des traités de libre-échange avec les États-Unis et le Canada.

 

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