Au terme de la session parlementaire qui vient de se terminer, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Paradis, dresse un bilan des plus positifs. « La session parlementaire qui a pris fin vendredi dernier aura permis de faire progresser plusieurs dossiers importants du secteur bioalimentaire, allant de la relève agricole à la défense de la gestion de l’offre en passant par un appui substantiel au secteur biologique et à un projet de loi sur le bien-être animal. Notre gouvernement est à l’écoute de l’ensemble des entrepreneurs agricoles», a déclaré le ministre.
Au début mai a été annoncée, une stratégie de croissance du secteur biologique, assortie d’une enveloppe de 9 M$ sur trois ans qui aidera les entreprises agricoles à répondre à la demande croissante des consommateurs en matière de saine alimentation et de développement durable, de même qu’à leurs préoccupations en matière de protection de l’environnement et de bien-être animal, de dire celui-ci. M. Paradis souligne qu’« il y a un virage qui est en train de se prendre sur le plan planétaire et que le Québec n’a pas le droit d’être en retard ».
De plus, il rappelle que le ministère a développé un plan d’action qui vise à sensibiliser les producteurs agricoles et les distributeurs de semences à l’importance d’une utilisation raisonnée des semences traitées aux néonicotinoïdes et au risque potentiel de ces produits pour les pollinisateurs. Cette année, par l’intermédiaire du programme Prime-Vert, un appui financier de près de 500 000 $ a permis la mise en œuvre d’actions structurantes en lien avec cet enjeu d’importance, a-t-il dit.
Pronovost en consultation
Comme la réussite et le soutien des jeunes entrepreneurs agricoles figurent au haut de la liste des priorités du gouvernement, de dire M.Paradis, il précise qu’il a mandaté M. Jean Pronovost pour réaliser un exercice de consultation auprès de la relève agricole. « Par cette démarche, a-t-il expliqué, je souhaite établir un dialogue direct avec les jeunes entrepreneurs agricoles et m’appuyer sur leur expérience, afin de bien cerner les obstacles et d’identifier les pistes de solutions qui seront les plus prometteuses ».
Le gouvernement rappelle qu’il donne ainsi suite à son engagement électoral et a qu’il a annoncé lors de la dernière mise à jour économique, une hausse de l’exonération du gain en capital jusqu’à 1 M$ lors de la vente d’une entreprise agricole et un nouveau crédit d’impôt remboursable lié à l’utilisation de la formule vendeur-prêteur pour les transferts de ferme.
Nouvelle réserve de 300 M$
Le ministre déclare aussi avoir envoyé à la fin mai, un signal clair sur la volonté gouvernementale de maintenir une intervention adéquate en gestion des risques agricoles en annonçant la création d’une réserve de plus de 300 M$ à l’intention des entrepreneurs agricoles. Pour le ministre, cette réserve assure la pérennité des programmes de protection du revenu agricole tout en permettant à La Financière agricole de poursuivre sa mission de soutien au développement du milieu agroalimentaire québécois. « Cette nouvelle réserve favorisera la stabilité financière de nos entrepreneurs agricoles en cas de crise. Je souhaite qu’ils n’aient plus à faire face à l’incertitude vécue en 2009-2010 », a alors affirmé M. Paradis.
Au premier plan pour la défense de la gestion de l’offre
La défense farouche de la gestion de l’offre occupe une place de choix dans les combats que livre le ministre depuis son entrée en fonction. Il a multiplié les interventions auprès du gouvernement fédéral pour qu’il ne fasse aucune concession au cours des négociations sur le Partenariat transpacifique (PTP). Trois provinces se sont ralliées (Ontario, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick) pour bien faire comprendre au gouvernement fédéral que le système de la gestion de l’offre est essentiel à l’industrie agricole canadienne. « La gestion de l’offre est le système le plus juste pour les producteurs, les transformateurs et les consommateurs. Nous n’avons pas les moyens de nous en priver », estime M. Paradis.
Enquête dans le sirop d’érable
Toujours au mois de mai, pour prévenir le déclin de l’industrie acéricole québécoise qui continue de voir son rôle de chef de file mondial s’affaiblir d’année en année, le ministre rappelle qu’il a mandaté M. Florent Gagné pour effectuer une étude exhaustive de la situation et lui formuler des recommandations. « Je ne peux laisser perdurer cette situation, a assuré M. Paradis, je veux encourager l’entrepreneuriat québécois et il est de mon devoir de trouver des solutions. »
L’animal, un être vivant !
Le 5 juin dernier, le ministre a présenté à l’Assemblée nationale le projet de loi no 54 visant l’amélioration de la situation juridique de l’animal. Ce projet de loi a pour objet d’endiguer les comportements inacceptables en modifiant le Code civil du Québec afin que les animaux soient considérés légalement non plus comme des « biens meubles », mais plutôt comme des êtres doués de sensibilité et ayant des impératifs biologiques. « Par le dépôt de ce projet de loi, je confirme la volonté du gouvernement de réprimer la négligence et la cruauté envers les animaux », a spécifié M. Paradis.