Claude Béland, ancien président du Mouvement Desjardins interrogé par La Vie agricole est resté, comme plusieurs, surpris de la vente de St-Hubert à des intérêts ontariens.
“ Je suis inquiet pour le reste. Que se passera-t-il lorsque les milliards américains et européens vont déferler sur le Québec ? “, nous a-t-il confié en marge d’une conférence qu’il donnait aujourd’hui à Québec dans le cadre d’une activité du Club économique de Québec. Il s’est aussi inquiété de ce que deviendront les trois franchisés coopératifs dans le cadre cette transaction.
Benoit Girouard, président de l’Union paysanne, rejoint lui aussi par La Vie agricole, a estimé difficile de se faire une opinion à chaud rappelant son amitié avec le PDG de la chaîne St-Hubert, Jean-Pierre Léger qui est par ailleurs membre à vie de l’Union paysanne, nous a-t-il dit. “ Il y a dans cette transaction des opportunités mais aussi des risques. Léger est un nationaliste même s’il a toujours été à couteaux tirés avec les fédérations. Cara se sentira peut-être moins obligée d’acheter au Québec pour des questions de rentabilité et il se pourrait qu’on apprenne un jour que finalement elle achète ses poulets en Ontario. Il est trop tôt pour savoir mais il y autant de risques que d’opportunités“ a-t-il conclu.