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Le ministre Lessard dresse un bilan positif des actions du gouvernement en matière d’agriculture

QUÉBEC, le 5 nov. 2010 /CNW Telbec/ – Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, M. Laurent Lessard, a profité de son interpellation aujourd’hui pour dresser un bilan des réalisations du gouvernement depuis 2003. « Nous avons fait beaucoup pour le monde agricole et agroalimentaire québécois au cours des sept dernières années et notre bilan est très positif. Nous avons réaffirmé le caractère stratégique du secteur bioalimentaire pour notre société. D’ailleurs, de tous les producteurs agricoles nord-américains, ce sont ceux d’ici qui profitent du plus grand soutien de l’État, ce qui leur procure des revenus beaucoup plus stables. J’ai cependant été stupéfait de constater que, d’entrée de jeu, la députée de l’opposition, derrière ses belles paroles envers les agriculteurs, semblait être davantage préoccupée par la souveraineté alimentaire indépendantiste que par l’agriculture! Ma priorité, en tant que ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, est justement le bien-être des agriculteurs et de leur famille, et nous l’avons prouvé! », a déclaré le ministre Lessard.

En effet, le soutien du gouvernement du Québec aux producteurs agricoles a été, en proportion, 2,5 fois plus élevé que dans les autres provinces canadiennes de 2004 à 2009. Pour cette même période, le soutien consenti par le Québec représente un avantage de 275 millions de dollars par année de plus que dans le reste du Canada. « Toutefois, ce secteur d’activité, en profonde mutation, doit s’adapter à de nouvelles réalités à la fois économiques, environnementales et sociales. En ce sens, un virage se devait d’être amorcé et nous n’avons pas hésité à ouvrir la voie. Nous sommes d’ailleurs sur le point de déposer un Livre vert qui proposera une modernisation du monde bioalimentaire québécois. Nous nous donnerons notamment les moyens de renforcer la capacité concurrentielle de nos entreprises », a expliqué le ministre.

En mai 2006, la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ), s’est vu confier par le gouvernement du Québec un mandat d’envergure. Ce dernier consistait, entre autres choses, à dresser un état de situation sur les enjeux et les défis de l’agriculture et de l’agroalimentaire au Québec et à faire des recommandations en tenant compte des défis de la compétitivité et des revenus agricoles, des attentes de la société et de la mise en valeur des potentiels régionaux. Les travaux de la CAAAQ ont mené au dépôt du rapport Pronovost.

« Je vous rappelle que le rapport Pronovost a clairement indiqué deux choses importantes : un, la nécessité de revoir l’intervention gouvernementale destinée à ce secteur; deux, la nécessité de doter le Québec d’une nouvelle vision de ce qu’elle veut pour le monde bioalimentaire », a rappelé M. Lessard. D’autres consultations ont aussi eu lieu, par exemple celles qui ont mené au rapport Saint-Pierre sur la modernisation des outils de soutien financier à l’agriculture et au rapport Ouimet, portant sur la protection du territoire agricole et le développement régional, sans oublier la consultation menée par le Ministère, à l’été 2009, auprès de quelque 200 acteurs du milieu.

Des actions concrètes

« Évidemment, nous n’avons pas attendu le dépôt du Livre vert sur la future politique pour instaurer les changements jugés les plus pressants. En effet, plusieurs gestes concrets ont été faits et des réformes importantes ont été mises en œuvre. Mentionnons notamment la modernisation de la gouvernance de La Financière agricole du Québec, le Plan de redressement des interventions en matière de gestion des risques agricoles, la Stratégie de soutien à la transformation alimentaire, le programme Diversification et commercialisation en circuit court en région, la stratégie Le Québec dans votre assiette! et, plus récemment, le Fonds d’investissement pour la relève agricole », a indiqué le ministre Lessard. De nouveaux programmes de soutien aux secteurs en émergence (agriculture biologique, serriculture et horticulture ornementale) ont aussi vu le jour et le programme Prime-Vert, qui vise à améliorer la qualité de l’eau, a été bonifié. Enfin, pour faire suite aux changements apportés au Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles, la Stratégie de soutien à l’adaptation des entreprises agricoles, dotée d’une enveloppe de 100 millions de dollars sur 5 ans, vient d’être annoncée.

« Il est faux de prétendre que les mesures de redressement de l’assurance stabilisation des revenus agricoles auront pour effet de déstructurer l’agriculture. Au contraire, ces mesures auront plutôt pour effet d’augmenter le niveau d’efficacité des modèles de coûts de production qui servent à établir le revenu stabilisé. Elles auront également l’effet d’éviter de surcompenser les entreprises les plus efficaces », a tenu à préciser M. Lessard.

Entente fédérale-provinciale

Des gains importants ont été réalisés par le Québec dans le cadre de l’accord fédéral-provincial Cultivons l’avenir conclu en 2008. Ainsi, l’enveloppe de transfert pour les programmes du Québec est passée de 88 à 115 millions de dollars. Cette entente procure davantage de flexibilité aux provinces en leur permettant de mettre en place leurs propres programmes. Elle reconnaît également la gestion de l’offre comme un programme de gestion des risques.

Soutien à la relève agricole

En ce qui concerne la relève, notre gouvernement n’a pas hésité à améliorer le soutien tant financier que technique. « Je trouve cependant déplorable et même irresponsable le comportement de la députée de l’opposition qui tente de faire croire que tout va mal en agriculture. Quel message tente-t-elle d’envoyer aux jeunes de la relève? Notre gouvernement croit en la relève agricole et nos actions en témoignent », a affirmé le ministre Lessard. C’est ainsi qu’en 2003, la subvention à l’établissement de La Financière agricole du Québec a été bonifiée et elle a été réajustée en 2004 avec l’ajout d’un volet relatif à l’aide au démarrage. Ainsi, de 2003 à 2010, ce sont 1056 personnes qui ont bénéficié d’une somme totale d’aide de 73,2 millions de dollars.

Dans le même esprit, des travaux ont été mis en branle en 2004 afin de développer et de mettre en place une politique jeunesse ministérielle pour l’ensemble du secteur bioalimentaire. Un volet « Établissement et relève agricole » a été lancé l’année suivante et, en 2008, le gouvernement annonçait des mesures concrètes pour appuyer les jeunes dans leur démarche d’établissement par la mise en œuvre du Plan en faveur de la relève agricole. Des programmes de soutien à l’investissement et au développement, de même que d’appui au partage de la main-d’œuvre et de matériel agricole ont alors été créés. « Ces programmes représentent des investissements de 10 millions de dollars sur 5 ans au bénéfice de la relève agricole. Notre gouvernement, de concert avec ses partenaires Capital régional et coopératif Desjardins et le Fonds de solidarité FTQ, a également mis en place un nouvel outil financier sous la forme d’un fonds d’investissement pour la relève agricole. Ce fonds pourra compter sur une enveloppe totale de 75 millions de dollars qui permettra de combler les besoins de capital des jeunes Québécois qui souhaitent s’investir en agriculture », a déclaré le ministre Lessard.

« Je tiens à réitérer que, pour garder l’assurance stabilisation des revenus agricoles en vie, nous avons dû éponger un déficit d’un milliard de dollars. Nous avons également investi 3,2 milliards de dollars pour la relancer. Cela représente donc 4,25 milliards de dollars sur 5 ans. C’est beaucoup d’argent. En fait, il s’agit ni plus, ni moins, du plus important engagement financier pris par une province en matière de gestion de risques. Et bientôt, grâce à notre nouvelle politique, nous donnerons au secteur bioalimentaire d’ici une nouvelle impulsion, de sorte que les sommes importantes qui lui sont consacrées favoriseront son développement et assureront son avenir », a conclu M. Laurent Lessard.

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