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Services obligatoires dans les grains : L’UPA grande gagnante!

Saint-Hyacinthe, le 15 novembre 2010 (11h00) – Selon Le Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA), la mise en place de nouveaux services de mise en marché collective dans le secteur des grains profitera d’abord à l’organisation syndicale, notamment l’Union des producteurs agricoles (UPA).

En effet, la Loi sur les producteurs agricoles permet à l’UPA d’obtenir un pourcentage allant jusqu’à 20% des montants exigibles des producteurs soumis à un plan conjoint et parfois plus en raison de l’article 35.

Or, ces montants exigibles auprès des producteurs de céréales risquent d’augmenter de manière significative car La Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ), qui est affiliée à l’UPA et gère le plan conjoint, désire poursuivre la mise en place de nouveaux services qu’elle qualifie “d’outils de mise en marché”. Les producteurs se verraient donc tenus d’acheter ces nouveaux services auprès de la fédération et ce, par obligation réglementaire.

Selon les états financiers de la Fédération, plus de 4,9 millions de dollars ont été prélevés auprès des producteurs de grains en 2008 dans le cadre du plan conjoint. De ce montant, 1,15 million de dollars a été versé à l’UPA.

«L’ajout de nouveaux services dans les grains présente un potentiel très intéressant pour améliorer le financement de l’UPA», explique Gilles Brouillard, président du CEA. «Les montants actuellement prélevés pourraient facilement doubler ou même tripler à long terme».

Le CEA établit aussi un lien entre le plan conjoint et le rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois qui dit que «La loi ne contient aucun mécanisme pour vérifier périodiquement la volonté d’adhésion des agriculteurs à leur syndicat».

«Une fois en place, un plan conjoint devient permanent et éternel, explique M. Brouillard. Aucun scrutin n’est tenu par un organisme objectif pour mesurer la satisfaction des producteurs et pour leur demander si les services qu’ils doivent acheter sont toujours pertinents.»

Source: Gilles Brouillard

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