Saint-Hyacinthe et St-Bruno de Guiges, 25 novembre 2010. Mardi soir prochain, plus d’une centaine d’agriculteurs du Témiscamingue rejoindront les rangs de l’Union paysanne en plus de fonder un conseil régional paysan au sein de l’organisation. «Il est devenu évident pour nous que l’Union des producteurs agricoles fait partie du problème et que l’Union paysanne fait partie des solutions», affirme Pierre Lavallée, producteur d’agneaux et nouveau représentant du conseil régional paysan du Témiscamingue.
Cette forte adhésion d’agriculteurs à l’Union paysanne démontre que ses propositions, axées sur la régionalisation du système agricole, la multifonctionnalité, la réorientation des subventions et le rôle de l’agriculture dans l’avenir du Québec, ont su convaincre les agriculteurs du Témiscamingue. «Leur message se colle au vécu des agriculteurs en région en plus d’apporter de vraies idées neuves et de s’attaquer aux vrais problèmes», souligne de plus Pierre Lavallée.
L’Union paysanne n’entend pas en rester là, car la fondation de ce premier conseil régional paysan sera suivi par d’autres au cours de l’année 2011. Ceci marquera un changement qui ouvrira des voies d’avenir pour la classe agricole. «Notre organisation attend d’avoir accès à la liste des agriculteurs pour leur faire connaître nos positions et leur redonner confiance dans le fait de s’associer librement. Lorsque les agriculteurs dépassent les fausses rumeurs répandues à notre sujet, nous savons que notre discours les rejoint», ajoute Benoit Girouard, président de l’Union paysanne.
«Nos propositions et nos constats ont été repris dans le rapport Pronovost, dans le rapport St-Pierre et dans le rapport Ouimet. L’Union paysanne est donc prise au sérieux par les agriculteurs et les décideurs. Ils réalisent que notre organisation est jeune et ouverte sur le monde, qu’elle dégage de nouvelles idées et se soucie réellement de l’avenir de l’agriculture au Québec», soutient Benoit Girouard.
C’est la tentative récente de l’UPA d’exiger des agriculteurs la fermeture des sentiers de motoneige, non seulement pour les 25 % de l’ASRA, mais également pour sauver son monopole et son pouvoir sur la mise en marché des produits agricoles, qui semble être la goutte qui a fait déborder le vase. «On ne peut pas prendre en otage la population pour préserver un monopole syndical…c’est immoral! », déclare Pierre Lavallée.
Source: Benoit Girouard