QUÉBEC, le 11 mars /CNW Telbec/ – Une récente étude, menée pour le compte de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) par ÉcoRessources Consultants, démontre que le sirop d'érable du Québec génère plus de 12 000 emplois équivalents temps plein au Canada, ce qui représente 1,3 % des emplois en région rurale. Ce produit, longtemps considéré comme étant artisanal et marginal, contribue aujourd'hui au PIB à raison de 610 millions de dollars et génère des revenus de taxation de 186 millions de dollars. La contribution de ce secteur à l'économie d'ici s'avère importante pour tous les Québécois. Rappelons que le Québec produit 94 % de la production canadienne et 77 % de la production mondiale de cet or blond.
L'étude, réalisée en collaboration avec M. Maurice Doyon, professeur à l'Université Laval et détenteur d'un doctorat en Économie appliquée de la Cornell University, et M. Michel Vincent, ingénieur forestier et économiste principal chez Del Degan, Massé, confirme l'importance des retombées économiques et des emplois directs, indirects et induits liés à l'acériculture québécoise. Elle fait également la démonstration que l'exploitation de l'érable à sucre est un très bon choix économique de développement de nos forêts feuillues. De plus, l'étude constate que la production acéricole de la province crée non seulement des emplois au Québec, mais également un peu partout au Canada.
Retombées de l'industrie acéricole québécoise, par secteurs d'activité, au Québec et au Canada
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Production de |
Transformation de |
Cabanes à sucre de |
Total |
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ETP |
PIB |
ETP |
PIB |
ETP |
PIB |
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Total |
6 187 |
278 M$ |
1 351 |
189 M$ |
3 025 |
144 M$ |
10 563 |
Total |
6 883 |
334 M$ |
1 614 |
211 M$ |
3 599 |
189 M$ |
12 096 |
Les emplois directs, concentrés principalement en milieu rural, ont d'ailleurs une importance relative beaucoup plus importante pour l'économie québécoise et régionale que ceux en milieu urbain. « Un emploi créé au Bas-Saint-Laurent, zone de forte production acéricole, est équivalent à 22 emplois à Montréal. Cette logique s'explique par le fait que les industries sont beaucoup moins nombreuses et moins variées en région, ce qui rend souvent les emplois plus difficiles à remplacer », explique M. Doyon, collaborateur de l'étude.
De plus, selon l'étude, il est beaucoup plus rentable actuellement d'exploiter une érablière en vue de produire du sirop d'érable que d'alimenter des usines de sciage de feuillus. En effet, la valeur actuelle nette (VAN) attendue d'un investissement destiné à la production acéricole est de 652 000 $ contre une VAN négative de – 95 000 $ en sylviculture. « On prévoit d'ailleurs que cette situation durera dans les prochaines années », estime M. Michel Vincent, collaborateur de l'étude.
« À l'appui de ces chiffres, nous pouvons maintenant confirmer ce que nous pensions : les 13 500 producteurs acéricoles du Québec répartis sur 7 400 fermes acéricoles ont un grand impact sur l'économie des régions et de la province. Par conséquent, les acériculteurs sont fiers : notre industrie est créatrice de richesse et d'un nombre important d'emplois. Dans certaines régions, comme en Chaudière-Appalaches ou dans le Bas-Saint-Laurent, on peut même parler d'une industrie moteur de l'économie. De plus, le développement projeté de la consommation du sirop d'érable dans le monde haussera ces résultats », souligne M. Serge Beaulieu, président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec et acériculteur en Montérégie. L'étude complète est accessible à la section médias du www.siropderable.ca/medias.aspx.
Source: Johannie Coiteux