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Les déchets agricoles et forestiers doivent être utilisés pour le biogaz et non l’éthanol

MONTRÉAL, le 30 mars /CNW Telbec/ – En décidant de subventionner l’éthanol cellulosique, le budget Bachand crée une distorsion dans le marché, en concurrençant l’émergence de la voiture électrique et le développement du biogaz/biométhane à des fins de biocarburant par les municipalités québécoises, ce qui permettrait de développer une alternative réelle au gaz de schiste.

« L’éthanol n’est pas un carburant à forte efficacité énergétique : il faut 1,5 l d’éthanol pour obtenir l’efficacité énergétique d’un litre d’essence1. Celui-ci est presque deux fois moins efficace que le biogaz, y compris celui qui est produit à partir des déchets forestiers2! De plus, les études convergent pour dire que l’impact environnemental du biogaz est bien moindre que celui de l’éthanol, même cellulosique3. C’est du gaspillage de fonds publics que de soutenir l’éthanol issu de déchets agricoles, urbains et forestiers qui pourraient plutôt être utilisés pour produire du biogaz alors qu’une dizaine de villes québécoises s’apprêtent à développer celui-ci grâce à un financement gouvernemental de 650 millions$! » a déclaré Kim Cornelissen, vice présidente de l’AQLPA.

Les mesures du budget Bachand encouragent de fait le maintien de notre dépendance à l’essence en soutenant un carburant qui est mélangé à de l’essence dans une proportion de 5-10 %, donc toujours à 90-95 % essence! L’éthanol est une filière qui n’a pas d’avenir en raison de son faible potentiel énergétique, de son intégration obligatoire au pétrole, de sa faible réduction de GES, de son absence d’étiquetage qui permet de continuer de vendre de l’éthanol maïs-grain, de sa propriété privée et par l’émergence de solutions beaucoup plus durables que sont la biométhanisation et l’électrification des transports.
Dans le but d’optimiser les investissements publics en lien avec l’amélioration de l’environnement et la prise en charge locale de la production/utilisation de l’énergie renouvelable, le Gouvernement doit réserver les déchets agricoles, putrescibles et forestiers pour la production municipale de biogaz par captage (sites d’enfouissement), bioréacteurs et gazéification (dans un second temps) et non pour l’éthanol. « Ainsi, il sera réellement possible de remplacer la consommation actuelle de gaz naturel au Québec, confirmant ainsi ce que l’AQLPA mentionne depuis plusieurs mois, à l’effet que le Québec n’a pas besoin de gaz de schiste, à condition que l’on ne soutienne pas de façon détournée les énergies fossiles ou peu efficaces » conclut André Bélisle, président de l’AQLPA

Source: Kim Cornelissen

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