ST-HYACINTHE, QC, le 16 mai /CNW Telbec/ – Samedi dernier, l’Action démocratique du Québec est devenue le deuxième parti politique à mettre la fin du monopole syndical de l’Union des producteurs agricoles, à son programme. L’ADQ vient donc s’inscrire dans la lignée des recommandations du rapport Pronovost qui demandait ce changement.
Ce monopole, datant de 1972, entache l’image du Québec comme dernière nation du monde à entraver l’accès à une vraie liberté d’association en agriculture telle que garantie par les chartes. Le rapport Pronovost d’ailleurs soulignait que « Non seulement la Loi crée-t-elle, à toutes fins utiles, une instance unique de représentation des producteurs agricoles, mais elle lui donne pour ainsi dire un caractère permanent.»
Depuis 40 ans, des milliers d’agriculteurs du Québec ont été poursuivis par l’UPA et malheureusement sans grand état d’âme de la part des politiciens québécois. Pourtant, les choses changent. Québec Solidaire fut le premier parti à reconnaître la nécessité de mettre fin au monopole en agriculture. Le parti libéral, sans l’avoir inscrit dans son programme, proposera sous peu dans le cadre du Livre vert de revoir l’accréditation unique en agriculture.
Le
Parti Québécois, lui, fait mauvaise figure dans ce dossier. Lors de son dernier congrès, une proposition voulant mettre fin au monopole de l’UPA a été écartée de peu. En coulisse, on questionne de plus en plus le fait que Marie Bouillé, porte-parole péquiste en matière d’agriculture, ait travaillé de nombreuses années à l’UPA et ses Fédérations.
L’Union paysanne invite donc les partis politiques du Québec à se rappeler que les agriculteurs sont des chefs d’entreprises et qu’ils méritent mieux que le régime actuel sorti d’une autre époque.
Source: Benoît Girouard