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La Financière agricole devant les parlementaires: l’UPA lance un cri du coeur

Longueuil, le 8 juin 2011 — L’Union des producteurs agricoles (UPA) lance un cri du coeur aux parlementaires membres de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN) qui, dès demain, procéderont à l’examen des orientations, des activités et de la gestion administrative de La Financière agricole du Québec (FADQ).

L’UPA a en effet l’intention de suivre de très près cette consultation parlementaire, au moment où des centaines d’agriculteurs ont quitté la profession ces deux dernières années et où des milliers, actuellement, luttent pour assurer la survie de leur entreprise. À témoin, depuis 2008, le Québec a perdu 20 % de ses fermes porcines (430 fermes), 20 % de ses fermes de veaux d’embouche (940 fermes), 23 % de sa production de bouvillons d’abattage et 10 % de ses fermes ovines (près de 100 fermes). « Derrière chaque ferme qui disparait, il y a des personnes, il y a des familles engagées dans l’agriculture, parfois depuis des générations, qui sont en train de voir l’oeuvre d’une vie s’effondrer. C’est un formidable modèle d’agriculture qui est en train de disparaître », a continué M. Lacasse.

Pourtant, la FADQ est dotée des budgets suffisants pour accompagner les producteurs et empêcher de tels drames. Rappelons que le gouvernement s’est engagé, le 17 décembre dernier, à ce que la FADQ puisse conserver les surplus et les retourner aux producteurs touchés par la mesure du 25 %, mesure de compression au programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) que l’UPA a toujours jugé déstructurant et surtout inutile pour respecter les budgets.

Des décisions continuent d’être prises par la direction de la FADQ sans consultation : modifications dans les programmes, utilisation de surplus budgétaires pour rembourser plus rapidement que prévu la dette de l’institution, imposition d’une surprime aux producteurs de porcs (à l’encontre des décisions du conseil d’administration de La Financière). C’est trop! C’est assez!

Pour le président général de l’UPA, « La vraie question c’est quel modèle d’agriculture notre gouvernement veut-il mettre en place? Quelle est sa vision d’avenir? Est-il en train de nous faire glisser vers un modèle à deux vitesses? D’un côté l’agro-industrie, la productivité à tout prix, la concentration et la diminution du nombre de fermes et, de l’autre, une agriculture de loisir, incapable de satisfaire aux besoins de l’ensemble de la population et, surtout, incapable de survivre si on ne maintient pas une masse critique d’entreprises agricoles partout en région? »

La FADQ doit rectifier le tir et prendre immédiatement les actions qui s’imposent afin de donner suite à l’engagement pris par le gouvernement en décembre dernier, qui avait permis de redonner aux motoneigistes québécois le privilège d’accès aux terres agricoles.


Source :
Éliane Hamel
Directrice, Service des communications

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