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Le Livre Vert aborde la question du monopole syndical

Saint-Hyacinthe, le 8 juin 2011 (06h30) – Le Livre Vert déposé par le ministre de l’Agriculture du Québec en vue d’une refonte des lois agricoles abordera finalement le sujet de la pluralité de la représentation syndicale, mieux connu sous le nom de “monopole de l’UPA”.

Le gouvernement demande donc aux intervenants de s’exprimer sur l’opportunité d’offrir aux agriculteurs de se prononcer sur le maintien de l’accréditation d’une seule organisation pour les représenter.

Selon le Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA), c’est l’annonce d’un changement normal et nécessaire.

«Depuis les années ‘70, a mentionné Gilles Brouillard, président du CEA, l’accréditation unique confie tous les pouvoirs et toutes les ressources à une seule organisation qui les utilise pour promouvoir sa vision syndicale du développement de l’agriculture. Presque tout le monde est d’accord pour dire que cette façon de faire est désuète.»

L’Union des producteurs agricoles (UPA), qui jouit seule de cette accréditation unique depuis bientôt 40 ans, semble plutôt réfractaire à l’idée de voir une seconde organisation être accréditée pour représenter les agriculteurs.

D’ailleurs, afin d’éviter que le Livre Vert aborde le sujet, d’énormes pressions furent exercées. Le blocus des sentiers de motoneige orchestré par l’UPA fut mis à contribution, son président, M. Christian Lacasse, ayant alors déclaré que «l’accréditation unique, c’est non négociable».

Questionné sur la place que prendront les discussions sur le monopole syndical avec le Livre Vert, M. Brouillard a répondu : «Instaurer la pluralité de la représentation syndicale est une condition essentielle au succès des différents changements qui seront apportés à nos lois agricoles».

Le CEA a été fondé le 3 juin 2010 et se place aux côtés de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et de l’Union Paysanne afin de représenter les agriculteurs du Québec. Ses membres se caractérisent par leur esprit d’entreprise et leur désir de gérer eux-mêmes leur ferme.


Pour de plus amples informations :
Gilles Brouillard

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