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Ventiler et de surveiller le grain entreposé

WINNIPEG, le 18 août 2011 /CNW/ – Malgré le temps sec marquant la récolte de grain cette année, il est possible que le temps humide du printemps dernier ait une incidence sur la qualité du grain récolté pendant son entreposage.

Comme le temps humide du printemps a empêché de nombreux producteurs de grain de l’Ouest canadien d’épandre les herbicides habituels, il est possible que des mauvaises herbes soient présentes au moment de la récolte. Si les graines de mauvaises herbes immatures ne sont pas retirées du grain pendant la récolte, leur teneur en eau supérieure peut avoir une incidence sur la teneur en eau et la température du grain en entreposage, ce qui peut engendrer des conditions propices aux infestations par les insectes et au développement de champignons pendant l’entreposage.

M. Blaine Timlick, entomologiste des produits entreposés à la Commission canadienne des grains, conseille aux producteurs de faire preuve de diligence en ce qui concerne le recours à la ventilation et à d’autres méthodes pour faire en sorte que le grain soit entreposé dans des conditions optimales de température et d’humidité.

« Le personnel de nos centres de services, ainsi que M. Timlick, est là pour vous aider, explique M. Elwin Hermanson, commissaire en chef de la Commission canadienne des grains. Avant que les producteurs entreprennent les récoltes, je les invite à communiquer avec nos spécialistes en matière de salubrité des grains et à lire nos recommandations visant la gestion du grain entreposé sur notre site Web, à www.grainscanada.gc.ca. »
Infestations par les insectes

M. Timlick conseille aux producteurs de vérifier la température et l’humidité de leur grain et de le surveiller pour détecter tout signe d’infestation. « À l’automne, lorsque vous cherchez à détecter des insectes ravageurs du grain entreposé, prélevez des échantillons au centre de la surface du grain », explique M. Timlick.

Développement de champignons

Les pratiques d’entreposage efficaces auxquelles les producteurs ont recours pour prévenir les infestations par les insectes peuvent également prévenir le développement de champignons. Certains champignons produisent des mycotoxines. L’ochratoxine A, par exemple, est une mycotoxine produite par certains types de moisissures de conservation dans certaines conditions.

Les recherches révèlent que l’ochratoxine A est produite lorsque le grain est entreposé de façon inappropriée durant de longues périodes. La présence d’ochratoxine A ne peut être détectée à l’œil nu. Santé Canada propose des limites quant à la quantité d’ochratoxine A pouvant être présente dans les produits céréaliers domestiques.

Pratiques d’entreposage exemplaires

Pour prévenir les problèmes provoqués par l’humidité, les infestations par les insectes et les moisissures (notamment celles qui produisent l’ochratoxine A), la Commission canadienne des grains recommande ce qui suit aux producteurs :

• Au besoin, sécher le grain avant de l’entreposer pour le ramener à la teneur en eau recommandée. Voici les caractéristiques énoncées dans le Guide officiel du classement des grains pour le grain sec :

o orge (à l’exception de la classe extra) : teneur en eau de 14,8 % ou moins;

o blé (toutes les classes) : teneur en eau de 14,5 % ou moins;

o avoine (toutes les classes) : teneur en eau de 13,5 % ou moins.

• Utiliser la ventilation pour aider à contrôler la chaleur et la teneur en eau du grain en entreposage, particulièrement si le grain est entreposé à une température élevée.

• Abaisser la température au-dessous de 15 °C le plus rapidement possible.

• Conserver la température du grain à un niveau bas et constant, en deçà de 15 ºC.

• Si l’on a recours à la ventilation, niveler le mieux possible la surface du grain dans la cellule pour éviter l’accumulation d’humidité dans le cône.
La ventilation par aspiration, qui tire l’air du haut de la cellule jusqu’en bas, peut permettre d’économiser temps et argent, car elle refroidit le grain plus rapidement que les méthodes traditionnelles qui poussent l’air à travers la masse de grain. Les producteurs qui ne disposent pas d’un système de ventilation devraient remuer leur grain fréquemment et en surveiller la température.

La Commission canadienne des grains est l’organisme fédéral chargé d’établir et de maintenir les normes de qualité pour les grains du Canada. Ses programmes permettent d’expédier des grains qui répondent régulièrement aux exigences des contrats en matière de qualité, de salubrité et de quantité. De plus, la Commission canadienne des grains réglemente l’industrie des grains pour protéger les droits des producteurs et assurer l’intégrité du commerce des grains.

Source: Blain Timlick

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