LONGUEUIL, QC, le 17 nov. 2011 /CNW Telbec/ – L’Union des producteurs agricoles (UPA) prend acte du rapport de consultation publique de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) sur le projet de Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD).
Tout en reconnaissant qu’il ne s’agit que d’un rapport de consultation, l’UPA considère tout de même que le document n’insiste pas suffisamment sur l’ampleur des préoccupations des citoyens au regard, spécifiquement, de l’urbanisation anarchique du territoire et de la nécessaire protection des meilleures terres agricoles au Québec.
L’UPA réitère que la zone agricole, au Québec, ne représente que 2 % du territoire comparativement à 58 % en France et 45 % aux États-Unis. Or, il faut cesser de voir le garde-manger des Québécois comme une zone en attente d’urbanisation. Cet impératif de souveraineté alimentaire n’est pas suffisamment explicite dans le rapport de consultation et ne reflète pas fidèlement le consensus civil et citoyen autour de cet enjeu. Rappelons à cet effet :
•que les espaces actuellement disponibles en zone blanche sur le territoire de la CMM (16 000 hectares – l’équivalent de trois fois la ville de Blainville), jumelés à des seuils de densité adéquats, assureraient un développement résidentiel, industriel et commercial pour les deux prochaines décennies;
•que la proposition initiale de geler pour une période de cinq ans tout dézonage agricole devrait donc être étendue bien au-delà de cette période, soit pour toute la durée du plan (2031).
Bien que la CMM qualifie le territoire agricole de « joyau alimentaire », elle doit aller plus loin. Pour l’UPA, il est impératif de retrouver, dans la version finale du PMAD, des moyens permettant d’assurer véritablement la pérennité de la zone agricole sur le territoire de la CMM. Ces moyens devront nécessairement inclure des seuils de densification à la hausse, des PDZA (plan de développement de la zone agricole) sur tout le territoire de la CMM ainsi qu’un gel sur le dézonage agricole pour toute la durée du plan.
Source: Éliane Hamel