Éditorial – Yannick Patelli – Selon Eric Desrosiers, journaliste au journal Le Devoir on apprenait récemment que le Royaume-Uni ne cache pas qu’il compte obtenir des assouplissements au système agricole canadien de gestion de l’offre dans le cadre des négociations de libre-échange entre le Canada et l’Europe même si le Québec répète qu’il n’en est pas question.
Les britanniques visent un abaissement des barrières commerciales sur lesquelles repose le système canadien de gestion de l’offre pour les produits laitiers, les oeufs et la volaille Les Anglais veulent offrir aux Canadiens une plus grande variété et quantité de leurs fromages et alcools. Le Canada voit là une question politiquement délicate tout en sachant que cela permettrait un meilleur accès au plus grand marché unique au monde.
La logique du Canada dans la gestion de l’offre repose sur l’établissement de très hautes barrières tarifaires aux frontières du Canada et l’attribution de quotas aux producteurs canadiens. Plusieurs interlocuteurs dans le monde se demandent si une telle situation n’est pas tout simplement une violation du principe de libre-échange.
Ottawa aura-t-il encore longtemps la sensibilité de Québec ?
La Commission canadienne du blé, vache sacrée agricole canadienne a déjà été abolie. Le gouvernement Harper croit en la diversification commerciale canadienne. Il sait aussi que les pays membres du Partenariat transpacifique souhaitent ardemment la fin de la politique de gestion de l’offre.
Que fera Québec pour protéger ses producteurs ?
Yannick Patelli