LONGUEUIL, QC, le 23 avril 2012 /CNW Telbec/ – « Le Québec est la seconde province en importance tant pour la production du poulet que pour la production de dindon. Notre défi est d’agir en leader de façon à maintenir à la fois nos parts de marché et la stabilité du marché canadien. C’est ce que nous avons fait en 2011 en adoptant plusieurs positions résolument progressistes qui auront un impact positif sur notre avenir collectif. »
C’est en ces termes que s’est adressé le président des Éleveurs de volailles du Québec (ÉVQ), M. Jean-Paul Bouchard, aux quelque 430 éleveurs et intervenants du secteur avicole québécois présents à l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 18 avril dernier à Saint-Hyacinthe.
Protocole d’entente entre le Québec et l’Ontario
L’année 2011 a débuté en force pour les Éleveurs de volailles du Québec. Ils ont signé, le 26 janvier, un protocole d’entente avec les Producteurs de poulet de l’Ontario, l’Association des transformateurs de poulet de l’Ontario et l’Association des abattoirs avicoles du Québec. Cette entente historique harmonise la gestion des garanties d’approvisionnement au Québec et en Ontario et stabilise ainsi l’approvisionnement des usines de transformation. Elle a été la pierre d’assise de la Convention de mise en marché signée entre les ÉVQ et l’AAAQ. Le 7 février 2012, la Régie a entériné sans réserve cette Convention en prononçant une sentence arbitrale qui la conserve dans son intégralité.
Accès aux quotas
Le dossier de l’accès aux quotas a franchi une étape déterminante en 2011. En effet, les ÉVQ ont développé des politiques de ventes centralisées du quota pour les secteurs du poulet et du dindon. « Il faut se féliciter, tous ensemble, pour ce travail remarquable réalisé dans un esprit démocratique, une ouverture au changement et, surtout, avec une vision commune qui a permis à l’intérêt collectif de triompher. En se dotant d’un mécanisme de stabilisation de la valeur des quotas et en le rendant accessible de façon égale à tous, nous avons choisi de soutenir nos enfants et de leur léguer un système de gestion de l’offre robuste et efficace. », d’ajouter M. Bouchard.
Bien-être animal et salubrité des aliments
Les questions liées au bien-être animal et à la salubrité des aliments constituent des préoccupations des ÉVQ. Afin de répondre aux demandes des consommateurs et de nos clients directs et indirects, les ÉVQ ont mis en place des programmes de soins aux animaux pour les secteurs du poulet et du dindon en 2011.
Dossiers nationaux
Le nouveau président des Producteurs de poulet du Canada, M. Dave Janzen, a insisté, lors de son allocution, sur le fait que la gestion de l’offre est un privilège et non un droit et que les décisions qui seront prises aux niveaux national et provincial doivent respecter ce fait. Le Programme d’importation pour réexportation constitue un dossier hautement prioritaire pour les PPC car, depuis quelques années, ce programme a été victime d’abus et a amené des pratiques commerciales qui nuisent considérablement à la hausse de la production nationale en permettant l’importation de grandes quantités de poulet étranger.
Les PPC se pencheront également au cours de la prochaine année sur les dossiers de l’allocation canadienne, de la croissance différentielle, de l’antibiorésistance et des ententes commerciales dont les négociations à l’OMC et le partenariat transpacifique ainsi que du Programme de soins aux animaux. Le président encourage les provinces à poursuivre l’implantation de ce programme afin de répondre aux exigences des transformateurs et des consommateurs. Finalement, il a appelé les éleveurs à la mobilisation, à la souplesse et à la coopération pour l’avancement des dossiers dans l’intérêt de tous les éleveurs canadiens.
M. Martin Dufresne, délégué du Québec aux PPC et 2e vice-président au comité exécutif des PPC, a précisé que la croissance différentielle est l’un des grands défis que doit relever le secteur du poulet. Les PPC sont convaincus que l’ensemble des provinces canadiennes doivent demeurer unies et solidaires pour trouver une proposition qui soit juste et équitable pour tous. En ce qui concerne les allocations nationales, les PPC travailleront au cours de la prochaine année à l’établissement d’un objectif de croissance à moyen terme. En outre, les PPC collaboreront avec les partenaires de l’industrie et le gouvernement fédéral afin de veiller à ce que les importations répondent aux mêmes exigences que celles en vigueur pour les produits canadiens. Enfin, le délégué du Québec a assuré que les ÉVQ continueraient d’œuvrer au sein du GO5 et du SM5 et d’expliquer aux politiciens des différents paliers l’importance de la gestion de l’offre au Canada.
MM. Janzen et Dufresne ont profité de l’occasion pour remercier M. David Fuller, président sortant des PPC, pour ses treize dernières années passées à la barre des PPC.
Dossiers de l’UPA
Les ÉVQ ont accueilli à leur assemblée générale annuelle le premier vice-président de l’Union des producteurs agricoles, M. Pierre Lemieux. Selon lui, l’agriculture devra faire face à de nombreux défis dont l’offre de produits de qualité en quantité suffisante afin de développer les marchés, l’adaptation des méthodes de production en fonction des dossiers environnementaux et l’implantation des programmes de soins aux animaux afin de répondre aux exigences des consommateurs.
M. Lemieux a souligné l’avant-gardisme des éleveurs concernant le projet de recherche du poulet élevé sans antibiotiques. Il a rappelé que l’UPA est prête à supporter les ÉVQ dans l’avancement de leurs dossiers, notamment celui des attrapeurs de volailles, du programme d’apprentissage en milieu de travail pour les ouvriers avicoles et des ententes commerciales et des négociations à l’OMC.
Enfin, le représentant de l’UPA a rappelé que l’Union représentait une force et que c’est en restant unis que les agriculteurs resteront forts et dynamiques.
Conférence sur les antibiotiques
Les ÉVQ ont également accueilli Dre Martine Boulianne, conférencière bien connue du secteur avicole tant québécois que canadien, qui est venue expliquer l’enjeu de l’utilisation d’antibiotiques dans l’élevage de la volaille. Dre Boulianne a présenté les recommandations du livre blanc sur l’utilisation responsable des antibiotiques chez les animaux d’élevage et sur la surveillance de l’antibiorésistance.
Composition du comité exécutif 2012
Au terme de l’assemblée, les membres du conseil d’administration des Éleveurs de volailles du Québec ont procédé aux élections pour combler les postes au sein du comité exécutif. La composition du comité exécutif 2012 est la suivante :
•Président : Jean-Paul Bouchard
•1er vice-président : Yves Campeau
•2e vice-président : Magella Pépin
•Membre : Léon Gagnon
•Membre : Carole Girard
Les Éleveurs de volailles du Québec totalisent 822 éleveurs de poulet et de dindon. En 2011, ils comptaient 760 éleveurs de poulet, dont la part de marché canadienne était de 27,1 %, générant des recettes à la ferme de 609 millions de dollars par année. Les 137 éleveurs de dindon québécois, quant à eux, généraient des revenus à la ferme de près de 70 millions de dollars par année et produisaient environ 21,6 % de la production canadienne. Depuis 2004, rappelons que le poulet est la viande la plus consommée au Canada. Les Canadiens consomment en moyenne 31,1 kilogrammes de poulet par année.
Renseignements :
Marylène Jutras
Agente de communication