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Loi sur les permis d’alcool : Une modernisation à sens unique qui néglige les épiciers!

MONTRÉAL, le 25 avril 2012 /CNW Telbec/ – L’Association des détaillants en alimentation du Québec (A.D.A.) salue l’initiative du ministre de la Sécurité publique (M. Robert Dutil) qui, avec le projet de loi 68, est le premier à moderniser la Loi sur les permis d’alcool après des années de stagnation. Toutefois, cette révision oublie d’adresser un ensemble de problématiques tout aussi importantes pour les détaillants en alimentation.

Nous ne parlons pas ici des nombreuses contraintes absurdes de mise en marché comme l’interdiction de faire la promotion des cépages des vins ou de vendre les alcools artisanaux qui relèvent d’un autre aspect de la réglementation, mais plutôt des contraintes liées aux permis qui défavorisent clairement le secteur de consommation à domicile (CAD) par rapport au secteur de consommation sur place (CSP).

Les secteurs de la restauration, des bars et de l’hôtellerie ont de quoi se réjouir. Non seulement la gestion de leurs permis s’en retrouve simplifiée, mais ils pourront même se substituer aux épiciers et dépanneurs au-delà des heures de ventes qui leur sont permises (jusqu’à 23h). « Il est 23h10, je finis de travailler et j’ai envie de boire une bouteille de vin; je ne peux aller au dépanneur ou à l’épicerie du quartier, car il n’a plus le droit d’en vendre après 23 h. Maintenant, je pourrai me tourner vers un restaurant qui, en plus, quelle chance, a droit aux importations privées. Commande, ouvre, rebouche et on retourne à la maison. De la même manière dans un hôtel, je pourrai aller m’approvisionner dans une machine distributrice. Pratique ça oui, mais très inéquitable pour nos membres! » explique Florent Gravel, président-directeur général de l’A.D.A.

Pour André Forget, propriétaire de 3 dépanneurs dans l’Est de Montréal, le processus est incomplet. Il croit que le Ministre devra apporter des modifications : « On veut faire passer la pilule en nous permettant maintenant de livrer l’alcool à nos clients, ce qui nous était toujours interdit. Bien mince consolation, alors qu’en commandant du poulet chez St-Hubert on pouvait me livrer de la bière depuis un bon moment ».

L’A.D.A. espère que la Commission parlementaire prévue à cet effet, saura se montrer équitable entre des secteurs qui devraient être complémentaires et non se livrer une concurrence déloyale.

Depuis 1955, l’Association des détaillants en alimentation du Québec (A.D.A.) est la seule association qui représente l’ensemble des détaillants en alimentation propriétaires du Québec. Elle est dirigée par les détaillants et pour les détaillants. Sa mission est de défendre et représenter les intérêts des quelque 8000 détaillants en alimentation, quels que soient leur bannière et le type de surface qu’ils opèrent.


Renseignements :
Pierre-Alexandre Blouin, VP Affaires publiques
Mathieu Fraser, Conseiller Communications et affaires publiques

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