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Faim dans le monde: 16,5 M$ pour six projets de recherches

OTTAWA, le 20 juin 2012 /CNW/ – Des scientifiques du Canada et de pays en développement sont aux avant-postes de la lutte contre la faim dans le monde et oeuvrent en vue de procurer un accès à une nourriture suffisante, saine et nutritive. Dans le cadre des activités du Fonds canadien de recherche sur la sécurité alimentaire internationale (FCRSAI), le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), dont le siège est à Ottawa, et l’Agence canadienne de développement international (ACDI) ont annoncé aujourd’hui l’octroi de subventions d’une valeur totale de 16,5 millions CAD à six projets de recherche novateurs.

Fonds quinquennal doté de 62 millions CAD, le FCRSAI permet à des chercheurs du Canada et de pays en développement de mettre au point ensemble des solutions durables pour remédier à la faim et à l’insécurité alimentaire dans les pays en développement. Le fonds constitue en outre un élément important de l’engagement qu’a pris le gouvernement du Canada, au Sommet du G8 de 2009 à L’Aquila, en Italie, de doubler les investissements qu’il consacre à l’essor de l’agriculture durable.

Selon la ministre de la Coopération internationale, l’honorable Bev Oda, le Canada est un chef de file de la lutte contre la faim dans le monde, et le partenariat de l’ACDI avec le CRDI joue un rôle considérable à cet égard. La sécurité alimentaire et nutritionnelle est toujours une priorité clé de l’aide au développement du gouvernement du Canada. La contribution de l’ACDI au FCRSAI témoigne du leadership qu’exerce le Canada pour ce qui est d’aider les pays en développement à lutter contre la faim de façon novatrice, et elle appuie l’essor du secteur privé en matière d’agriculture.

Des équipes formées de scientifiques parmi les plus brillants du Canada et des pays en développement exécuteront ces six projets de recherche qui déboucheront sur des solutions concrètes permettant de venir en aide aux populations pauvres de la planète et d’étayer l’assise scientifique au Canada. Dans certains cas, les projets se traduiront par des avantages directs pour les Canadiens.

Ces projets vont de la mise au point de vaccins de pointe en Afrique et de l’utilisation de la nanotechnologie pour réduire les pertes de fruits en Asie du Sud à l’accroissement de la productivité des sols et à l’amélioration de la nutrition en Asie du Sud-Est, en Amérique latine et en Afrique au moyen de l’aquaculture, des jardins potagers domestiques, de l’amélioration des cultures et d’une meilleure gestion des sols.

« Partout dans le monde, les agriculteurs font face à un grand nombre de défis en matière de production alimentaire », a déclaré le président du CRDI, David M. Malone. « Les chercheurs subventionnés par le FCRSAI s’emploient à trouver des solutions concrètes qui favorisent le développement, pouvant passer à grande échelle et être utilisées ailleurs dans le monde, ce qui va tout à fait dans le sens de l’action du CRDI. »

Voici quelques points saillants des projets subventionnés.

•Des chercheurs de l’Université de la Saskatchewan et du Kenya Agricultural Research Institute travaillent à la mise au point d’un vaccin en vue d’éradiquer la pleuropneumonie des bovins en Afrique, une maladie bactérienne des plus contagieuses qui peut avoir pour effet de réduire considérablement le revenu des petits éleveurs.

•Des chercheurs de l’Université de l’Alberta et de l’Agricultural Research Council de l’Afrique du Sud s’emploient à créer des vaccins sûrs, peu coûteux et faciles à administrer afin de lutter contre plusieurs maladies des animaux d’élevage en Afrique subsaharienne. Ils contribueront ainsi à accroître la disponibilité des aliments, la sécurité nutritionnelle et le revenu des familles de milieu rural. La nouvelle technique d’administration des vaccins mise au point pourrait également s’avérer utile pour les éleveurs canadiens.

•Des chercheurs de l’Université de Guelph, de la Tamil Nadu Agricultural University en Inde et de l’Industrial Technology Institute au Sri Lanka ont recours à la nanotechnologie pour mettre au point un nouveau mode d’emballage grâce auquel les mangues se conserveront plus longtemps après la récolte. Il en résultera des revenus plus élevés pour les producteurs et une plus grande consommation de ce fruit très nutritif. Les producteurs canadiens de fruits à chair tendre sont aussi susceptibles d’en profiter.

•De concert avec des collectivités autochtones de la Colombie, des chercheurs de l’Université McGill et de l’Universidad Nacional de Colombia oeuvrent à la sélection de nouvelles variétés de pomme de terre qui résistent aux maladies et sont nutritives tout en ayant un rendement élevé, afin de les faire adopter dans les collectivités où l’insécurité alimentaire est la plus grande. La pomme de terre est la culture vivrière de base et la principale source de revenu de ces collectivités.

•Des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique et de l’organisme Helen Keller International – Cambodia examinent différentes manières d’associer les jardins potagers domestiques à l’aquaculture au sein d’un système intégré pouvant accroître et diversifier la production alimentaire. Le but visé : offrir aux ménages à faible revenu du Cambodge des aliments nutritifs à un coût abordable et de nouvelles possibilités de revenu.

•Des chercheurs de l’Université de la Saskatchewan et de l’Université d’Awassa en Éthiopie se penchent sur des moyens de lutter contre la malnutrition et les carences en micronutriments dans trois zones agroécologiques du sud de l’Éthiopie. Par le truchement de la sélection végétale et d’une meilleure gestion des sols, ils s’emploient à accroître la teneur en zinc et en fer des légumineuses à graines.
Compte tenu de ces six nouveaux projets, ce sont maintenant 19 projets qui ont reçu des fonds du FCRSAI depuis 2009. Onze universités canadiennes et 26 organismes de pays en développement en ont bénéficié.

Source:Isabelle Bourgeault-Tassé, conseillère principale (médias), CRDI

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