Des producteurs de porcs indépendants se sont unis au cours des dernières semaines pour déposer un recours conjoint en cour supérieure du Québec pour essayer de faire reconnaître qu’ils auraient été lésés par la Financière Agricole du Québec. Ils sont pour le moment 13 cosignataires et plusieurs d’entre eux ont largement été décorés au fil des 20 dernières années pour leur très bonne gestion. La Vie Agricole les a rencontrés en exclusivité avec leur avocat Me Samet vendredi dernier.
Il s’agit aux dires de leur avocat d’une démarche juridique et non politique et celle-ci vise à réparer les torts causés aux producteurs indépendants qui estiment avoir perdu des sommes de l’assurance stabilisation qui leur auraient été dues si la méthode de calcul utilisée lors des montages financiers réalisés avec leurs banques et la Financière n’avaient pas été changés.
Les plaignants estiment que la FAC a donné des garanties pour des financements d’équipement ou des marges qui tenaient compte des résultats liés aux compensations d’avant la baisse orchestrée par la Financière. Ils jugent donc que la Financière aurait dû se douter de l’impact que cela engendrerait sur leurs exploitations.
L’UPA absente dans leur défense
À la question mais pourquoi ne pas s’être tourné vers votre syndicat pour vous défendre M. Brochu a répondu “ L’UPA quand ça va bien et que tu payes ton accréditation elle est là, sinon c’est une autre histoire“ Et M. Marceau d’ajouter : “ C’est comme un gouvernement, c’est trop gros ! “
Ces producteurs déçus ont tenté de nous expliquer que le modèle d’intégration ne peut pas permettre le maintien des fermes familiales puisque les intégrateurs puiseraient à même les mêmes fonds et ils ne veulent donc absolument pas reconnaître qu’un intégrateur soit une solution dans le cadre d’une agriculture moderne. M.Brochu a expliqué:“ Un intégrateur c’est comme un fournisseur qui détient l’avenir de l’ indépendant car si on n’a pas de résultat ils retirent ses animaux alors qu’on reste garant des investissements“
Yannick Patelli
NB : Notez que Les Éditions de La Vie Agricole, en apprenant le rôle joué par Gérard Samet comme avocat dans ce dossier, nous avons décidé de confier dans l’avenir tout dossier traité au monde porcin dans nos publications à un autre journaliste par souci d’éthique et d’objectivité.