Ottawa (Ontario), le 24 octobre 2012 – Au cours des derniers mois, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont collaboré étroitement avec le Conseil canadien du porc, les producteurs et les transformateurs du secteur porcin ainsi qu’avec d’autres intervenants pour évaluer soigneusement les difficultés qui se présentent au secteur porcin du Canada. En effet, les coûts élevés des aliments du bétail, combinés à la faiblesse des prix du porc, ont récemment soumis les éleveurs de porcs à de plus grandes contraintes.
Les gouvernements admettent que l’industrie porcine canadienne est un moteur important de notre économie. En 2011, elle a généré des recettes agricoles de près de quatre milliards de dollars; les producteurs canadiens ont exporté de la viande de porc et des porcs vivants d’une valeur de 3,6 milliards de dollars.
« Le soutien de la viabilité à long terme de l’industrie profite à tous les Canadiens, a déclaré le ministre fédéral de l’Agriculture, Gerry Ritz. C’est pour cette raison qu’après avoir rencontré les chefs de file de cette industrie plus tôt cet été, nous avons constitué un groupe de travail gouvernement-industrie pour analyser la situation du secteur et observer plus étroitement l’industrie.»
Le groupe de travail sur l’industrie du porc, constitué de chefs de file du Conseil canadien du porc et du Conseil des viandes du Canada, ainsi que de transformateurs et d’éleveurs de porcs, a pour mandat de parvenir à une compréhension commune des problèmes qui se posent au secteur et de se pencher sur des solutions possibles pour les régler, notamment de veiller à ce que le secteur utilise pleinement les programmes existants. Les provinces et les institutions financières participent également à ces discussions. Il existe un vaste consensus chez les représentants de l’industrie et des analystes du marché, au Canada et à l’étranger, selon lequel les conditions du marché s’amélioreront pour les éleveurs de porcs d’ici au printemps 2013.
A la lumière des discussions du groupe de travail et de délibérations fédérales-provinciales- territoriales, les responsables du gouvernement et de l’industrie se sont entendus sur les mesures immédiates suivantes pour aider le secteur porcin à faire face à ses contraintes financières immédiates de la façon suivante :
• Les gouvernements et l’industrie travailleront ensemble à mieux informer le secteur sur la possibilité de tirer pleinement profit du soutien immédiat offert par les programmes actuels de gestion des risques de l’entreprise, notamment les paiements provisoires d’Agri-stabilité, les fonds détenus dans les comptes Agri-investissement et les avances disponibles par le Programme de paiements anticipés.
• Pour une aide immédiate, les producteurs de porcs peuvent retirer de l’argent de leurs comptes Agri-investissement qui renferment plus de 31 millions de dollars de versements provenant des producteurs et du gouvernement, et aussi demander un paiement provisoire du Programme Agri-stabilité. Les gouvernements collaborent actuellement avec les administrateurs des programmes afin d’accélérer le traitement de ces demandes.
• Les gouvernements collaborent avec les administrateurs du Programme de paiements anticipés pour s’assurer que les demandes d’avances seront traitées le plus rapidement possible. Depuis avril 2012, des avances de près de 36 millions de dollars ont été consenties aux producteurs de porcs de l’ensemble du pays. Les producteurs de porcs sont admissibles à une demande de prêt garanti pouvant se chiffrer jusqu’à 400 000$, selon leur stock d’animaux, la première tranche de 100 000$ étant exempte d’intérêts.
• Le gouvernement fédéral continuera à collaborer avec les producteurs et leurs associations, les institutions financières et les administrateurs des programmes afin de faciliter aux éleveurs l’accès au financement et aux avances.
• AAC modifie le Programme de réserve pour pertes sur prêts dans l’industrie porcine (PRPPIP) afin de s’assurer que les producteurs de porcs, qui ont un prêt consenti au titre du programme, et leurs institutions financières, disposent à court terme d’une plus grande latitude pour prendre des décisions opérationnelles qui aident à composer avec l’actuelle crise de liquidités. Les modalités du programme ont été ajustées afin de permettre aux prêteurs d’accorder une période pendant laquelle seuls les intérêts sont payés.
« Ce sont les programmes recommandés auxquels les producteurs peuvent actuellement recourir pour atténuer les problèmes de liquidités, a déclaré Jean-Guy Vincent, président du CCP. Les producteurs de viande de porc doivent aussi composer avec les effets accumulés de l’appréciation du dollar canadien et de la loi américaine sur l’inscription du pays d’origine sur les étiquettes, et nous continuerons à proposer, par l’intermédiaire du groupe de travail, des idées sur des mesures additionnelles qui peuvent être nécessaires d’ici à ce que les conditions du marché s’améliorent. »
Le groupe de travail sur l’industrie du porc poursuivra ses activités en cherchant des façons d’augmenter la compétitivité du secteur à moyen et à long terme. Tous conviennent que les mesures doivent être conformes aux accords internationaux, traiter toutes les denrées et toutes les régions équitablement et ne pas masquer les signaux du marché.
Jeff English
Attaché de presse
Cabinet de l’honorable Gerry Ritz
613-773-1059
Gary Stordy
Conseil canadien du porc