Depuis plus de deux ans, le ministère de l’agriculture du Québec n’a
pas joué le rôle qui doit être le sien. En même temps, il a perdu le capital de sympathie qui l’avait entouré pendant plusieurs années quand il jouait son rôle de leader pour le gouvernement du Québec dans le monde agroalimentaire.
Accrochés au Parti Québécois comme à une bouée de sauvetage
Aux dernières élections du 4 septembre 2012, les électeurs des régions se sont accrochés au Parti Québécois comme à une bouée de sauvetage parce qu’ils réalisaient qu’ils n’avaient plus rien à attendre d’un gouvernement corrompu jusqu’à la moelle.
La farce de la première politique agroalimentaire de l’histoire du Québec dont se vantaient les libéraux a fini de mettre le couvert sur la “chiotte”. Alors que le gouvernement libéral n’avait que pondu, il y a quelques années, un rapport de consultation ( le Rapport Pronovost) et qu’il s’apprêtait à vouloir entreprendre un autre rapport de consultation pour tuer le temps (faute de savoir définir ses orientations…inexistantes), les électeurs des régions du Bas St-Laurent, de la Gaspésie, des Iles de la Madeleine, de la Côte Nord, du Saguenay-Lac-St-Jean, de l’Abitibi, de la Montérégie, etc., etc., ont dit, “Assez. C’est assez.” Vous avez assez ri de nous autres. Vous ne savez pas où vous allez. On va prendre une chance avec un autre parti…qui sera peut-être capable de prendre des décisions parce qu’un gouvernement, c’est là pour prendre des décisions ! C’est bien pour cela qu’on élit un gouvernement après tout.
Mais la victoire du 4 septembre 2012 est une victoire par la peau des fesses pour le Parti Québécois. Ça aussi, c’est significatif. Mais le temporaire dure parfois longtemps en politique à condition que le nouveau gouvernement sache quoi faire pour comprendre les régions rurales et semi-rurales qui l’ont élu parce qu’elles ont des problèmes qui étaient devenus insolubles sous le gouvernement libéral. Les gens des régions étaient capables de voir que les récents ministres de l’agriculture, des pêches et de l’alimentation du Québec n’avaient aucune vision de l’avenir.
La caisse électorale, jamais loin du cœur libéral
Quand je parle du Rapport Pronovost, j’ai plutôt l’impression qu’il s’agit d’un catalogue de produits sans qu’aucun ne soit vraiment priorisé. Le gouvernement libéral était embarrassé parce qu’il n’avait défini aucun objectif à réaliser. Et comme la caisse électorale n’est jamais très loin du cœur libéral, et qu’il voulait plaire à ses bailleurs de fonds, il n’osait pas faire de choix qui auraient pu leur déplaire.
L’État du Québec a assez contribué pour le Stade Olympique
Normalement, le Parti Québécois n’a pas les mêmes contraintes à condition de ne pas fixer d’objectifs absurdes, comme de mettre l’argent public rare dans le toit, amovible ou non, du Stade Olympique de Montréal pour rejoindre tous les scandales de l’industrie de la construction de cette ville.
À mon avis, si le sport professionnel qui veut occuper le Stade Olympique, voilà un beau projet pour l’entreprise privée qui pourrait investir et démontrer son dynamisme touristique en contribuant vigoureusement parce qu’ils vont vouloir en profiter. L’État du Québec a assez contribué pour le Stade Olympique; c’est à l’entreprise privée de faire sa part. Cela m’apparait évident. Il ne faudrait pas que les pseudo-amis du Parti Québécois, qui sont là pour eux-mêmes et se cherchent des jobs, fassent valoir leurs talents d’entremetteurs en servant de lobbyistes pour des projets qui devraient trouver leurs amis dans le privé et ainsi en faire un monument au dynamisme de l’industrie touristique montréalaise. Les fonds publics ont assez payé pour le Stade Olympique: que l’entreprise privée qui voudrait l’utiliser montre son intérêt et son dynamisme en payant la mise aux normes du toit du Stade, rétractable ou non. Cela montrerait davantage le dynamisme de l’entreprise touristique privée de Montréal… Elle en a bien besoin. Ainsi, il y aurait davantage de fonds publics pour d’autres.
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