Québec, le 22 mars 2012 – C’est avec un mélange d’appréhension et d’impatience que la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) accueille la proposition de politique de souveraineté alimentaire du ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), présentée à l’issue d’une séance de travail qui réunissait aujourd’hui les partenaires de la filière agroalimentaire à Québec. Le terme « relève » était définitivement en toile de fond et sur beaucoup de lèvres aujourd’hui, ce qui montre une préoccupation commune des partenaires du secteur de répondre aux besoins de la jeune génération qui vivra cette politique.
Alors que les auteurs de la politique de souveraineté alimentaire avançaient depuis des mois que la relève agricole serait au cœur de cette démarche – avec la promesse de bonifier de 20 M$ par année les aides à la relève agricole – les outils d’appui à la relève en tant que tels ont été identifiés de manière très floue, comme une simple piste d’action. «Parle-t-on du renouvèlement ou de la bonification des aides à l’établissement, tel que nous le demandons depuis bien longtemps?, questionne le président de la FRAQ, Alain Audet. Le ministre Gendron entend se concentrer plus particulièrement sur les démarrages. C’est une bonne chose, mais il ne faudrait pas mettre de côté la pérennité des entreprises actuelles et le fait de travailler à leur transférabilité.»
On peut également s’interroger sur le renouvèlement de la Politique jeunesse du MAPAQ qui ne semble pas d’actualité avec les éléments présentés aujourd’hui. Rappelons que la Politique jeunesse – que le MAPAQ s’apprête vraisemblablement à supprimer – est une démarche novatrice en Amérique du Nord, concertée avec le milieu, avec des effets structurants pour l’agriculture en région. Son principal outil, le Plan en faveur de la relève agricole, a répondu à de réels besoins et a connu un grand succès auprès de la relève.
Des attentes en suspens
Il y a deux semaines exactement, le ministre Gendron s’adressait pourtant à la relève agricole en des termes rassurants lors du congrès de la FRAQ. Il affirmait que l’opinion des jeunes serait hautement considérée dans l’élaboration même de la future politique agricole et que ceux-ci représentaient «l’avenir du Québec agricole».
La Fédération est très heureuse d’avoir pris part aux discussions aujourd’hui et d’avoir reçu quelques messages prometteurs. Les intentions doivent maintenant être suivies de propositions et d’engagements concrets. Espérons que les bonifications aux aides à la relève agricole seront bientôt au programme.
D’ici là, la Fédération se tient disponible à travailler avec la Table de concertation permanente des partenaires de l’agroalimentaire Québécois, qui débutera prochainement, à s’asseoir avec le MAPAQ et la Financière agricole et à travailler à des gestes concrets pour assurer la souveraineté alimentaire du Québec.
À propos de la Fédérations de la relève agricole du Québec
Porte-parole de la relève agricole au Québec, la FRAQ compte 2000 membres et 14 syndicats affiliés. Sa mission est de rassembler les jeunes passionnés d’agriculture et de défendre leurs intérêts, d’améliorer les conditions d’établissement en agriculture, d’attirer la nouvelle génération en agriculture, en plus de travailler à une meilleure information et préparation de ces jeunes. La FRAQ est le plus grand syndicat de jeunes agriculteurs au Canada
Source :
Magali Delomier
Directrice générale