par Jean-Pierre Lemieux
M. Clément Leclerc, éleveur de moutons de Saint-Pamphile, dont La Vie agricole a parlé dans l’édition d’avril, a décidé de faire appel au gouvernement en écrivant directement à la Première ministre, Mme Pauline Marois avec copie au ministre de l’Agriculture. Il a reçu un accusé réception du ministère de l’Agriculture. Mais quelques jours plus tard il a appris, par téléphone, que c’est le bureau de la Première ministre qui s’occuperait de sa situation et non le ministère de l’Agriculture.
Dans sa longue lettre, M. Leclerc met surtout l’accent sur le comportement de la Financière agricole et de la Banque nationale dans son cas, sur les promesses d’aide, les poignées de mains sur des projets qui ne se sont pas réalisés.
Mais le temps presse. « La FADQ (Financière agricole du Québec) et la BNC (Banque nationale du Canada) nous donnent jusqu’au 6 avril pour régler la vente de notre entreprise faute de quoi ils entreprennent des procédures pour liquider ». Au cours d’une conversation téléphonique M. Leclerc confirme avoir reçu des téléphones mais personne n’a fait d’offre pour son entreprise. Selon lui les procédures sont déjà en marche.
Il écrit à Mme Marois : « Vous êtes probablement en mesure de deviner le stresse qui nous vivons présentement, les membres de ma famille et moi-même, tout comme ma mère de 95 ans qui vit encore dans la maison qui risque d’être liquidée ».
M. Leclerc presse Mme Marois d’intervenir : « Est-ce que la collusion est présente dans d’autres activités économiques québécoises ou seulement dans la construction? La fermeture d’entreprises agricoles en région, c’est également l’affaiblissement de l’économie locale ».
Selon M. Leclerc : « Nous ne sommes pas les seuls producteurs agricoles à vivre de telles situations avec la FADQ et la BNC. Il faut cesser de se taire car se taire, c’est accepter de subir ».
Mme Marois fera-t-elle de M.Leclerc un exemple pour démontrer que son gouvernement vient au secours des agriculteurs en détresse ?