par Jean-Pierre Lemieux
L’Union paysanne, pourtant invitée, n’a pas présenté de mémoire à la Commission parlementaire étudiant des modifications à la loi sur l’acquisition des terres par des non-résidents.
Dans un communiqué publié la journée du début des travaux, l’Union paysanne a écrit : « Le Parti Québécois évite par tous les moyens de donner suite au rapport Pronovost. Depuis 12 ans, l’Union paysanne répète sans cesse qu’il est difficile pour les jeunes, les ruraux et les paysans d’avoir accès à leur propre territoire agricole. Les rapports Pronovost et Ouimet sont allés dans le même sens. Pendant que le ministre Gendron nous demande de nous occuper d’un faux problème, la spéculation, les terres en friches, l’étalement urbain et la priorité donnée aux gros propriétaires se poursuivent et constituent le vrai problème de notre zone agricole. Le péril n’est pas étranger comme voudrait le laisser croire le PQ, mais il est bien de chez nous et existe depuis plus de 20 ans ».
L’absence de l’Union paysanne n’est pas passée inaperçue durant les travaux de la commission ni sur Twitter. Cette absence a donné lieu à un échange vif entre le président l’Union Paysanne, M. Benoît Girouard et l’attaché de presse du ministre de l’Agriculture, M. Maxime Couture.
Le débat sur twitter
Voici le type d’échanges retrouvés sur twitter ces dernières semaines.
Maxime Couture : Alors que l’on parle d’accaparement des terres agricoles en commission parlementaire, l’ UnionPaysanne refuse d’y participer. Incroyable !
Maxime Couture : Vous avez la stratégie de la chaise vide, c’est conforme à vos idées sur l’accaparement des terres.
Benoît Girouard : Vous nous l’a servez à chaque fois. Y’a pas de chaise du tout et nous le savons. Nous travaillons sur le terrain. Désolé.
Maxime Couture : Pendant que vous faites des “sparages” sur Twitter, le ministre lutte contre l’accaparement des terres. C’est votre décision.
Benoît Girouard : Y’a pas d’accaparement des terres par les étrangers M Couture…arrêtez de contredire le rapport Meloche-Debailleul.
Benoît Girouard : Lorsque vous travaillerez vraiment pour le futur de l’agriculture, l’Union paysanne sera là.