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Il serait temps d’adopter au Québec une politique alimentaire basée sur la nutrition de santé. ~ Jean Garon

Des recherches de plus en plus nombreuses nous apprennent des découvertes sur la qualité nutritive des aliments et les raisons pour lesquelles certains devraient être évités ou consommés avec réserve. De plus, l’ouverture de plus en plus étendue du libre- échange à des produits alimentaires importés permet l’arrivée chez nous de produits non souhaitables sur le plan de la santé. Le gouvernement du Québec serait irresponsable s’il permettait l’entrée chez nous de produits insalubres, cultivés dans des terres contaminées ou des produits alimentaires transformés qui ne correspondent pas à nos normes de sécurité alimentaire. Le libre-échange ne peut pas permettre de laisser entrer n’importe quel aliment chez nous au détriment de la santé des gens d’ici. Nous avons un excellent système d’inspection des aliments au Québec qui permet d’assurer la qualité des aliments produits ici. Mais aujourd’hui les résultats des nombreuses recherches faites ici nous permettent de choisir des aliments qui ont la valeur nutritive que nous recherchons et que nous souhaitons.

Dans certains pays émergents des produits sont cultivés dans des terres contaminées et ne sont soumis à aucun système d’inspection alimentaire gouvernemental. Pouvons-nous accepter que ces produits agricoles ou les produits alimentaires transformés à partir de ceux-ci puissent venir sur nos marchés librement sans avoir été inspectés selon nos normes d’inspection? Ce n’est pas seulement le prix qui compte, ce que l’on reçoit pour ce prix est aussi important. Le gouvernement du Québec doit être beaucoup plus rigoureux vis à vis les produits étrangers qui entrent sur notre marché; il doit protéger ses citoyens contre les importations de produits faits dans les conditions inacceptables. Il ne doit pas permettre que des produits étrangers viennent s’écouler sur nos marchés si des produits québécois faits dans les mêmes conditions sont interdits, mais surtout il ne doit pas chercher à se voiler la face. Le gouvernement du Québec c’est le gouvernement des Québécois. (insert) Il n’est pas nécessaire d’être un gros pays pour avoir la santé de ses citoyens à cœur.

C’est dans cette perspective que le gouvernement de la Finlande a agi pour interdire ou plutôt limiter le contenu en sel des aliments au-delà de la quantité considérée mauvaise pour la santé cardiaque. Les études ont toutes démontré que trop de sel dans les aliments est nuisible à la santé cardiaque. Le gouvernement de la Finlande a agi pour interdire le sel au-delà de cette quantité pour que les produits alimentaires ne puissent pas dépasser cette limite de contenu en sel pour protéger les Finlandais.

À quoi servirait-il de faire des recherches sur la santé alimentaire si l’on n’en tient pas compte par la suite pour protéger la santé des citoyens? Et pourtant le Finlande est un petit pays qui ne dépasse pas 5,5 millions de personnes. Il n’est pas nécessaire d’être un gros pays pour avoir la santé de ses citoyens à cœur. Le gouvernement du Québec commandite de nombreuses recherches dans le domaine de la médicine, de la santé et de la nutrition. Il ne faut pas que ces recherches et leurs résultats restent sur les tablettes mais qu’elles soient diffusées et appliquées, lorsqu’elles sont concluantes, pour le plus grand bien-être de notre population.

Enfin, il serait bon aussi que les étudiants connaissent les résultats de ces recherches pour acquérir de bonnes habitudes alimentaires dès le jeune âge. Ce serait encore le rôle du ministère de l’Éducation de prévoir des cours pour éveiller les jeunes à ces nouvelles connaissances de santé alimentaire pour qu’ils aient le goût de les pratiquer. Une action coordonnée est nécessaire et le gouvernement du Québec avec les ministères de la Santé et de l’Éducation est encore le mieux placé pour en faire profiter la population et nos jeunes. Pour communiquer avec Jean Garon: jeanrgaron@videotron.ca

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