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“L’accaparement des terres agricoles, un faux problème !“, Jacques Cartier

Pour Jacques Cartier, président du Conseil des Entrepreneurs Agricoles (CEA) il n’y a pas d’accaparement de terres agricoles en tant que tel:“ Les producteurs laitiers, céréaliers et avicoles disposent de fonds importants et comme ils ne peuvent pas les investir dans leurs productions de base, laitières ou de volailles à cause du contingentement, ils veulent acheter des terres.“, nous a-t-il confié de passage au Salon de Machinerie Agricole du Québec. Ces agriculteurs profiteraient d’une forte rentabilité dans leurs productions respectives et des taux d’intérêt très bas.

Pour Jacques Cartier les producteurs agricoles restent les plus grands acheteurs de terres et non les compagnies de type Pangea ou Partenaires Agricoles. “Les producteurs, nous dit-il, sont eux-mêmes en compagnie à numéro et sont des familles agricoles donc des fermes indépendantes“.

LA SADAQ mènerait à la location et au fermage`?
“La SADAQ c’est exactement le copier-coller du modèle français la SAFER. Et il faut savoir qu’il y a maintenant en France trois agriculteurs sur quatre qui sont locataires de leur terre. En France maintenant on transmet les terres aux successions qui louent les terres et exigent en plus un droit de fermage, qui représente une deuxième taxe, une valeur pour une portion de la récolte issue de ces fermes-là. “ dit Jacques Cartier. Il déplore que les agriculteurs n’aient pas été vraiment consultés dans le projet de SADAQ souhaité par l’UPA. Pour Jacques Cartier, il est clair qu’avec l’implantation d’une SADAQ : “On attaque directement le patrimoine des producteurs agricoles et même plus puisque tout propriétaire terrien en milieu rural, même non agriculteur, serait touché par les agissements de cette nouvelle structure“. De la ségrégation pas digne du Québec !

Il déplore aussi que l’on ait tenté au Québec de faire de la ségrégation en classifiant les producteurs selon qu’ils soient en production laitière ou en céréalières en disant que ces derniers ne voulaient faire que de la spéculation : “Quel qu’ils soient, qu’ils soient en production animale, qu’ils soient en production végétale, qu’ils soient en production maraichère, …tous les types de productions devront être considérés sur le même pied d’égalité. C’est une notion fondamentale. C’est un non-sens au Québec que de faire de la ségrégation. On n’est pas dans ce type de civilisation là en voulant discriminer les gens selon de leur type de production. Et c’est ce qu’on a fait avec les producteurs investisseurs qui sont là pourtant tout simplement pour cultiver les terres dans les municipalités et non démembrer et détruire le patrimoine agricole comme on l’a laissé entendre“ de dire M. Cartier.

Cartier craint le contrôle de L’UPA
“En commission parlementaire M. Bilodeau en réponse à une question a mentionné que le projet de la SADAQ n’était pas issu des producteurs mais d’un conseil général de l’UPA et c’est de là qu’était partie la démarche pour mettre en place le contrôle des transactions de terres par organismes régionaux. Et quand on sait qu’il y a une seule accréditation syndicale au Québec, L’UPA, poser la question qui va gérer ces organismes, ça vous donne immédiatement la réponse“ poursuit-il.

Gendron a écouté Cartier
Suite à sa rencontre avec le ministre Gendron à la mi-novembre, Jacques Cartier dit avoir abordé avec lui le thème du monopole syndical. “ On va faire nos devoirs. La question du monopole a été abordée. C’est une question de date et une question de temps. Je ne parlerai pas d’ouverture ou de fermeture mais on a eu une bonne écoute du ministre Gendron. On va continuer d’aller plus loin que cela, pas pour l’avantage d’un organisme quel qu’il soit en tant que tel, mais à l’avantage des agriculteurs“ a conclu Jacques Cartier.

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