Stéphane Billette, critique en matière agricole au Parti Libéral du Québec, et fort probablement futur ministre de l’agriculture si la tendance des sondages se maintient d’ici le 7 avril, a confirmé en entrevue avec La Vie Agricole ce 1er avril 2014, les dires tenus par de Philippe Couillard l’an passé lors de notre rencontre éditoriale avec l’aspirant Premier ministre. Stéphane Billette a pris quelques minutes pour nous donner sa vision de l’agriculture alors qu’il battait campagne avec son chef dans Roberval.
“ Le débat sur le monopole a déjà lieu sur différentes plates-formes et au sein de plusieurs organisations. Il reste que ce sera aux agriculteurs de choisir leur avenir. En tant que gouvernement libéral majoritaire, nous devrons si nous sommes élus le 7 avril, écouter tous les groupes : Que ce soit des fédérations, des regroupements de producteurs ou des rassemblements de quelques producteurs dans un rang. La force d’un Québec agricole, c’est la diversité peu importe les structures. Il ne faut pas que ça vienne d’en haut, il faut que le choix vienne de la base de l’agriculture. Et nous aurons une fois au pouvoir le devoir de travailler pour une agriculture moderne qui inclut les producteurs, les transformateurs, les distributeurs et les consommateurs.“
Vers un référendum agricole ?
À la question, s’il devient le futur ministre de l’agriculture (de la trempe de Claude Béchard comme nous l’avons entendu dans le milieu agricole ces temps-ci) s’il envisage des réformes en profondeur, il nous a répondu que tout cela était pour le moment basé sur des hypothèses et qu’il lui fallait d’abord devenir député d’Huntington. Il n’a pas non plus voulu préciser quelle méthode serait utilisée pour sonder les agriculteurs sur leurs choix d’avenir pour leur représentation. Quand nous lui avons parlé d’un référendum auprès des producteurs, il nous a dit dans un grand éclat de rire : “ Ne me rembarquez pas dans une histoire de référendum, on en a assez parlé“, faisant référence sans aucun doute à celui sur la souveraineté qui a monopolisé en partie la campagne électorale actuelle. Faut-il s’attendre à ce qu’un Parti Libéral au pouvoir après avoir décrié un potentiel référendum sur la souveraineté soit défenseur d’un référendum sur le monopole syndical ? Chose certaine, les libéraux au pouvoir comme le disait déjà Philippe Couillard l’an passé à La Vie Agricole, ne veut pas laisser l’agriculture figée comme elle l’était il y a 40 ans !