André Plante de L’APMQ ( Association des maraichers et jardiniers du Québec ) a expliqué à La Vie Agricole que l’objectif visé par son association est d’obtenir pour le Québec la même loi qu’en Ontario pour les producteurs maraichers. “En Ontario, il existe un droit d’association qui permet aux travailleurs étrangers d’être représentés mais ils n’ont pas le droit de grève ni le droit de déposer des griefs. Vous savez les maraichers ont par tradition une grande valeur familiale et aident les employés étrangers comme si c’était leurs enfants bien souvent. Je reconnais que comme dans tout secteur, on a des pas bons aussi chez nous mais le droit d’association serait une bonne protection pour les travailleurs étrangers.“ nous dit-il.
Il nous rappelle que des ententes bilatérales notamment entre le Mexique et le Guatemala, pays d’où proviennent très souvent les travailleurs étrangers qui travaillent dans nos champs et que ces ententes garantissent déjà à ces personnes, un logement adéquat, la couverture du transport, des conditions salariales minimales.“ Je vois dans la démarche du TUAC la volonté de syndiquer de la main-d’œuvre étrangère pour augmenter leur potentiel de cotisation mais cela va mettre les producteurs en otage. Nous on croit au droit d’association comme chien de garde.“
Une aide financière de L’UPA contre le TUAC
Il nous confie aussi qu’au cours de la campagne électorale, le Parti Libéral et la Coalition Avenir Québec ont tous deux promis d’appuyer leur démarche, alors que le Parti Québécois n’a pas eu la même écoute. M. Plante nous rappelle que cette histoire a débuté en 2006. Ce n’est qu’après des frais juridiques de 800 000 $ dépensés en grande partie par les producteurs que la Cour suprême a jugé l’alinéa 5 de la loi 21 du code du travail anticonstitutionnelle ne respectant pas la charte des droits et libertés. Tout au long du combat contre le TUAC, M. Plante nous confirme que l’UPA a aidé les maraichers en payant entre autre un montant de l’ordre de 75 000 $ dans la poursuite contre le TUAC.