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L’embargo russe, quels impacts ?

(LVA) La Russie se prive de nombreux produits frais en suspendant ses importations agroalimentaires en provenance d'Europe et d'Amérique du nord. La Russie, qui importe 35% de sa consommation alimentaire, réagit ainsi aux pressions et sanctions américaines et européennes sur sa politique internationale dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

La Russie, est connue comme une grande exportatrice de céréales mais est aussi fortement reconnue comme une importatrice importante de légumes et fruits et de produits transformés tels la viande, les produits laitiers.

Impact aux États-Unis

Le Figaro rapportait le 7 août que l'embargo de la Russie sur les produits alimentaires en provenance d'Europe et des États-Unis en réponse aux sanctions occidentales aura un impact "insignifiant" sur l'économie américaine, selon le Trésor américain : "Les mesures annoncées par la Russie auront un impact insignifiant sur l'économie américaine mais elles représentent aussi une cruelle ironie", a déclaré David Cohen, secrétaire adjoint au Trésor chargé du terrorisme, de dire Le Figaro. "Ce que les Russes ont fait c'est, au fond, imposer des sanctions contre leur propre peuple", a-t-il poursuivi lors d'une conférence téléphonique avec le quotidien français. "Et ils ont imposé un type de sanctions – limiter l'accès à la nourriture – que les États-Unis et leurs alliés ne prendraient jamais". 

Quel impact en Europe ?

L’Europe sera surtout touchée par son incapacité à écouler les fruits et légumes exportés en grande quantité en Europe. Selon le magazine Le Point, avec l'Ukraine (avant la crise) et le Brésil, l'Allemagne et les Pays-Bas figuraient en 2013 parmi les principaux fournisseurs de la Russie, qui importe 35 % de sa consommation alimentaire. La Russie absorbe ainsi 10 % des exportations agricoles et agroalimentaires de l'Union européenne, pour un montant de 12 milliards d'euros par an, selon Eurostat. Le Danemark et les Pays-Bas seront les plus exposés pour les produits laitiers. La France qui a vendu l'an passé pour 119 millions d'euros de produits laitiers à la Russie représentait moins de 4 % des importations du pays dans ce secteur.

Quel impact au Canada ?

La Presse déclarait le 8 août dernier que l'embargo russe contre les importations alimentaires provenant des pays de l'Ouest, dont le Canada, force une mobilisation générale des dirigeants de l'industrie porcine afin de limiter l'impact du blocage soudain de l'un de ses principaux marchés d'exportation.

Dans l'immédiat, il y aurait « des centaines de containers réfrigérés » remplis de viande de porc en transit sur des navires dans le Pacifique et l'Atlantique dont on doit confirmer l'accueil par les clients-importateurs en Russie.

 

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