La Fédération de la relève agricole du Québec fait circuler en ce moment sur les réseaux sociaux une pétition intitulée : Non à l’accaparement des terres agricoles au Québec. En voici les points principaux:
Considérant que :
Ø Actuellement plusieurs fonds d’investissement privés achètent des terres agricoles à prix élevé à des producteurs et souhaitent les louer à d’autres producteurs, participant ainsi fortement à l’inflation du prix des terres sur les territoires concernés.
Ø Le principal frein à l’établissement des jeunes est la valeur élevée des actifs agricoles et l’écart de plus en plus important entre la valeur marchande et la valeur économique des fermes.
Ø La relève agricole n’a pas les moyens de concurrencer ces fonds pour l’achat de cet actif agricole pourtant essentiel à leur établissement et la rentabilité de leur entreprise.
Ø Le modèle d’investissement de ces fonds, visant un profit spéculatif et non une rentabilité économique des entreprises locales, va déstructurer l’économie rurale, notamment en centralisant l’achat des intrants et des équipements.
Ø La logique partenariale de ces fonds impose un modèle d’affaire plus proche du métayage que de l’entreprenariat, en rendant le producteur locataire ou contractuel, qui ne maitrisera ainsi plus tout ou partie du développement de son entreprise.
Ø Ce modèle va entrainer une concurrence déloyale d’accès aux terres et d’accès à la main-d’œuvre, et faire progressivement diminuer le nombre de fermes, notamment dans le secteur animal.
Ø Que l’économie et le dynamisme des territoires ruraux dépendent en grande partie de la vivacité d’une agriculture avant tout familiale, et de tous les secteurs qui gravitent autour.
Ø Que la perte progressive du contrôle des actifs de production par les agriculteurs, mais aussi par la société québécoise, compromet grandement la capacité du Québec à garder le contrôle sur son indépendance alimentaire.
La FRAQ demande après l’énumération des arguments qu’elle défend des signatures de soutien pour inciter le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, à bloquer les actions des fonds d’investissement.