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“Le rapport Robillard est un non-sens“ Pierre Paradis

Suite à la sortie de Lucienne Robillard hier sur l’abolition de L’ASRA, Pierre Paradis, le ministre de l’agriculture estime qu’avant toute chose, il faut valider les chiffres.“Mettre fin au programme est totalement incompréhensible si tu as l’agriculture à cœur !“ a déclaré Pierre Paradis à La Vie Agricole cet après-midi.

“ La prémisse à bien comprendre c’est d’où viennent leurs chiffres. Moi je vois qu’on parle d’un budget de 630 millions de dollars par an alors que ce qui est déposé à l’assemblée nationale c’est 598 millions de dollars. En partant il y a une erreur de 32 millions de dollars“, dit-il

Robillard manque de sensibilité rurale !

Il rappelle qu’il s’agit d’une année exceptionnelle en agriculture et qu’une contribution de 115 millions de dollars vient d’être faite par les producteurs à même les surplus de la Financière Agricole. Pierre Paradis souligne aussi que les programmes de stabilisation ont été soumis deux fois dans le cadre de l’accord de libre-échange avec les États-Unis et que les américains ne les trouvaient pas trop généreux : “ Si les américains ne trouvent pas nos programmes trop généreux, faudrait pas que les québécois soient plus sévères qu’eux!“ de dire Paradis.

Sur le rapport Robillard, Pierre Paradis est assez tranchant :“Il manque de sensibilité rurale. Moi, dans mon comté, j’ai 25 municipalités et 21 sans syndicat avec des secrétaires à temps partiel.“

“ Je n’ai pas l’habitude de perdre mon temps!“, Pierre Paradis

Sur le pluralisme, il garde le même discours, tout est sur la table. Quand on lui dit que le Conseil des entrepreneurs agricoles veut participer à la révision des programmes de manière officielle, il dit : “ C’est la loi qui est faite ainsi pour le moment qui limite à un seul syndicat. Moi je veux que les agriculteurs puissent contribuer à la relance économique du Québec comme entrepreneurs ! “

Pierre Paradis n’a pas voulu prendre d’engagement dans le temps sur l’ouverture au pluralisme syndical mais a conclu la rencontre en reconnaissant qu’il échangeait avec beaucoup de monde, dont Jacques Cartier du CEA. À la question directe à savoir si c’est un signe de l’arrivée prochaine du pluralisme syndical, il a répondu : “ Je n’ai  pas l’habitude perdre mon temps dans la vie avec les gens que je rencontre mais je n’ai pas de boule de cristal non plus pour dire quand ça arrivera!“

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