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Redressement des finances publiques: Le consensus national n’est pas au rendez-vous

Bernard Landry s’y connait en matière de retour à l’équilibre budgétaire, ayant été un des grands artisans du déficit zéro atteint à la fin des années 90. Or, ce qu’il voit présentement concernant le redressement des finances publiques ne l’impressionne pas autant par la manière, trop brutale selon lui, que par l’absence d’une véritable pensée économique derrière les coupures annoncées.

L’erreur Couillard : éviter le consensus !

La grande différence réside dans l’absence d’un consensus national. «Lorsque nous avons atteint le déficit zéro, nous l’avons fait avec l’appui de la CSN, de la FTQ, des Chambres de commerce, du Conseil du patronat, de l’UPA, bref de toutes les grandes organisations collectives, ce que ne fait pas le gouvernement actuel», affirme M. Landry. Or, c’est une erreur majeure de n’avoir même pas essayé.

Selon lui, le gouvernement adopte une approche dogmatique qui dénote une certaine insensibilité quant à la nature profonde du Québec et de sa culture, notamment chez le premier ministre Couillard qui ne juge pas nécessaire de parler français sur la scène internationale. Il ne semble pas reconnaître que le meilleur partage de la richesse est un acquis important du Québec moderne.

Créer plus de pauvres, l’erreur des libéraux selon Landry

 «Demander le même effort à tout le monde, sans évaluer les conséquences, est irresponsable», affirme M. Landry qui prône une approche plus économique que dogmatique. «Lorsque j’étais ministre des Finances, j’exigeais toujours qu’on me montre ce qu’une coupure coûterait en pertes pour l’économie et combien il faudrait investir de plus pour que ces pertes se transforment en gains», rappelle M. Landry. C’est ce qui a donné naissance à des initiatives comme la Cité du multimédia, en pleine période de compressions budgétaires mais qui a rapporté beaucoup plus qu’elle n’a coûté.

Pour lui, créer plus de pauvres est la meilleure façon de nuire à l’économie et il n’est pas convaincu que le gouvernement actuel réalise cela lorsqu’il ne prend pas la peine de s’appuyer sur un consensus ni de chercher de nouvelles façons de stimuler l’économie en parallèle aux efforts de redressement des finances publiques.

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