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Distorsions et discussions en vue au PQ?

?Bernard Landry, ex chef du Parti Québécois et mentor de PKP, se déclare en faveur du libre-échange, pour le remodelage de la gestion de l’offre, en faveur des sociétés d’investissements pour l’achat de terres agricoles et pour une amélioration de la condition syndicale des agriculteurs avec une ouverture au pluralisme. Le critique officiel en matière agricole du Parti Québécois, André Villeneuve est plutôt frileux sur le principe d’une reconnaissance à plusieurs syndicats en agriculture et plutôt favorable au contrôle de l’État pour l’achat des terres agricoles. Pierre-Karl Péladeau est entré officiellement dans la course et selon les sondages actuels sera dans quelques mois le chef du parti. Les discussions au PQ ne sont donc pas finies !

L’arrivée d’un personnage comme Pierre-Karl Péladeau dans l’arène sociale-démocrate péquiste pourrait-elle faire évoluer les choses dans les prochaines années au sein de ce parti ? Son parcours dans le monde des affaires et dans la sphère médiatique font de lui un être à part dans le monde politique mais il a le pouvoir d’attraction dont plusieurs politiciens rêveraient peu importe le parti où ils se trouvent. Il détient une capacité au changement bien plus grande qu’on ne l’imagine aujourd’hui. Et c’est bien ce que craignent ses adversaires. À écouter Bernard Landry dans la deuxième partie de l’entrevue qu’il a accordé à La Vie Agricole, on comprend que l’homme mentor de PKP et ténor du Parti Québécois, est un grand partisan du libre-échange, des modifications à la gestion de l’offre, du pluralisme syndical et qu’il est ouvert aux sociétés d’investissement privées en agriculture. Pas tout à fait la ligne officielle du PQ actuellement si on en croit les propos qu’André Villeneuve, critique officiel en matière agricole, a tenu à La Vie Agricole ce mois-ci !

PKP, l’agent de changement !

Et si Pierre-Karl Péladeau n’était ni plus ni moins qu’un agent de changement dans un parti figé dans les années 70 ? Quand on regarde ailleurs dans le monde, on se rend vite compte que ceux à gauche qui garantissent le mieux le maintien des acquis sociaux gouvernent responsablement au centre-droit. C’est le cas actuellement du premier ministre français Manuel Valls, du ministre de l’économie dans l’hexagone, Emmanuel Macron et du président du conseil des ministres italiens, Matteo Renzi, tous trois socialistes pourtant ! Leur politique libérale, très éloignée de leurs engagements politiques initiaux, est le dernier maillon qui leur permet encore d’espérer un soutien de leurs concitoyens. PKP saura-t-il une fois à la tête d’un parti identifié “trop“ à gauche le ramener au centre pour mener une politique en adéquation avec les traités internationaux actuels ? Chose certaine, il devra au cours des prochains mois sur les thèmes tels que la gestion de l’offre, l’accaparement des terres, le libre-échange, et le pluralisme syndical, dire s’il est plus “Landryiste“ ou “Villeneuviste“ !

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