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Le lait, le beurre ou l’argent du beurre ?

En 2015, les prix du maïs et du soya à Chicago vont se diriger vers le haut de leur corridor si leur production recule de 5%. Mais si elle reste semblable à celle de 2014, on va retourner visiter le fond de la cave. Pour ceux qui font des plans de commercialisation pour la nouvelle récolte, voilà une base d’analyse. À vous de l’assaisonner.

Bonne année 2015 à toutes et à tous! Je vous souhaite de la patience et de la sagesse parce que vous en aurez besoin pour vivre le marché des grains en 2015.

Le corridor de prix du maïs à Chicago pour l’année 2014 a été de 3,00$ à 5,00$. En ce début de janvier, il est transigé à 4,05$. La fève de soya a été transigée entre 9,00$ et 13,00$ en 2014 pour se situer présentement à 10,50$. Dans les deux cas, les prix se situent approximativement dans le milieu de leur corridor respectif.

La question importante qu’il faut se poser est alors la suivante : que voulez-vous prendre ? Le lait ? Le beurre ? Ou l’argent du beurre ? Certaines personnes diront que le lait suffit à leurs ambitions. D’autres exigeront le beurre au minimum. Et d’autres voudront un peu plus avec l’argent du beurre. Quant à ceux qui restent (et il y en a beaucoup, croyez-moi), ils demanderont le maximum, le tour du chapeau, soit le lait plus le beurre plus l’argent du beurre. C’est à eux que je souhaite de la sagesse. À ceux qui se contentent toujours du lait, je souhaite de la patience.

Les résultats de commercialisation ne s’obtiennent pas par la pensée magique du 300$ la tonne. Il faut travailler fort pour atteindre ses objectifs de prix, certainement autant que pour cultiver la terre.

Il faut être réaliste quand on établit des objectifs de prix de vente pour sa récolte. Pour être réaliste, il faut calculer le coût de production de sa récolte et faire une évaluation du prix du marché pour les prochains 20 mois.

Le marché à terme de Chicago et notre marché local au Québec, quoique reliés au niveau de la détermination du prix, sont deux choses très différentes. Ils ont cependant ceci en commun : ils sont hautement imprévisibles car trop de facteurs volatiles sont à considérer.

La clé du succès réside dans la discipline d’un plan de commercialisation avec lequel on cherche à réaliser un profit réaliste afin de diminuer le risque et de générer de la richesse année après année par la commercialisation des grains.

Téléphonez-moi, nous sommes acheteurs de maïs, de fève de soya, de blé et d’orge en tout temps. Vendez-nous un peu de votre grain et nous vous aiderons à développer votre plan de commercialisation sans frais. 

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