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Paradis nous lit et nous parle librement

EXCLUSIF / Le 5 février dernier,  l’éditeur de La Vie Agricole avait rendez-vous avec le ministre de l’agriculture, Pierre Paradis, qui a accepté très amicalement de poser avec notre journal en main, pour souligner la campagne : “ Tout le monde lit La Vie Agricole“ ! C’était pour lui tout naturel, puisqu’il lit effectivement chaque mois notre publication lorsqu’elle entre à son bureau et qu’il semble apprécier l’existence d’une nouvelle voie d’information en agriculture. Vous noterez également que près d’une quarantaine d’acteurs importants du monde agricole ont profité du dernier salon SIMAQ pour eux aussi dévoiler leur intérêt à lire l’information dans La Vie Agricole.

Une fois dans le bureau du ministre de l’agriculture, nous ne pouvions nous empêcher de lui poser quelques questions sur des sujets chauds de l’heure. Il nous a répondu très librement.

 

Yannick Patelli : Jacques Cartier a déclaré le 3 février à Beloeil, que 2015 serait l’année de la fin du monopole syndical agricole. Est-ce possible et réaliste selon vous ?  Ils ont d’ailleurs voté des résolutions à l’unanimité, l’une pour demander de mettre fin au monopole et l’autre pour demander à conserver la liberté de transiger les terres.

Pierre Paradis : Je n’ai pas encore vu l’information sur la déclaration de M.Cartier. J’imagine qu’il va m’acheminer les demandes et résolutions des agriculteurs en ce sens, a –t-il répondu tout sourire. Mais vous savez le dossier du monopole n’est pas fini de traiter, c’est un dossier évolutif. Mais notez que depuis que nous sommes au pouvoir, on a intégré le Conseil des entrepreneurs agricoles à la société. On a au moins, pour le moment, aidé à leur donner une reconnaissance.

Yannick Patelli : Jacques Cartier m’a confié récemment que depuis l’entrevue avec La Vie Agricole, André Villeneuve, critique en matière agricole au Parti Québécois aurait quelque peu évolué sur sa perception syndicale en agriculture, reconnaissant que puisque les syndicats sont multiples dans la construction ils pourraient l’être aussi dans l’agriculture ?

Pierre Paradis : Je ne commente pas les propos de M.Villeneuve. S’il dit cela c’est en référence à son passé sur la construction. Ce que je sais, c’est que le parti québécois n’a pas pu mettre quelqu’un d’autre à l’agriculture parce que tous les candidats ferrés en agriculture ont été défaits dans leur comté respectif.

Yannick Patelli : Vous savez comme nous que des informations circulent sur la perte de pouvoir de la CPTAQ quant au zonage agricole au profit des MRC. Êtes-vous en faveur de donner plus de rôle aux MRC ?

Pierre Paradis : Je ne commente pas ce propos tant que je n’ai pas reçu la recommandation de la Commission parlementaire mais j’espère que le rapport, composé par des députés de tous les partis, sera unanime.

Yannick Patelli : Plusieurs producteurs prennent contact avec nous ces derniers temps pour nous dire que l’assurance qui assure le vol d’une vingtaine de millions de sirop d’érable refuserait de rembourser pour motif de négligence. Est-ce que vous êtes au courant ?

Pierre Paradis : (son visage a alors marqué un étonnement tout à fait sincère) Nous n’avons pas été mis au courant d’une telle information. Si jamais, elle s’avère vraie, on va regarder cela dès aujourd’hui. En tout cas merci de nous rapporter l’information du terrain. Je sais seulement que la SQ et la GRC ont mené des enquêtes. Mais on va regarder cela de très près. 

La Vie Agricole a rejoint le 9 février l’équipe de M. Villeneuve qui a confirmé par courriel sa véritable position sur le monopole syndical agricole : “ La position de monsieur Villeneuve n’a pas changé sur cet enjeu. Il n’a pas de préjugés défavorables envers la position du Conseil des entrepreneurs agricoles. S’il y a un changement à apporter à la loi, ça doit venir de la base par une grande mobilisation des agriculteurs. La priorité de monsieur Villeneuve est de travailler avec les producteurs pour s’assurer que le gouvernement les appuie de façon adéquate et efficace. Il continuera de travailler avec tous les agriculteurs afin de s’assurer que le monde agricole prospère comme il en est capable“.

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