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Une productrice en colère

Martine Fréchette, des élevages de porcs Bonneau, à  Saint-François de Montminy, est outrée d’avoir lu dans La Vie agricole du mois d’avril que Marcel Groleau prétende que l’UPA n’est pas un monopole.

Celle qui avec son mari, son beau-père et ses deux enfants s’occupe d’une ferme porcine de 228 truies en a gros sur le cœur ! La comparaison de l’UPA et de l’UDA, pour elle, s’en est trop! Elle se demande comment il peut prétendre que L’UPA n’est pas un monopole quand des producteurs qui n’ont jamais signé de carte de membre  sont obligés de payer pareil la cotisation : “Moi, je n’ai jamais signé de carte de membre, et ça fait 30 ans que je travaille sur la ferme et, mon mari  et mon beau-père travaillent depuis plus longtemps et ont encore moins signé quoique ce soit. Un syndicat  c’est un droit mais selon moi ça doit être un choix !“, s’exclame-t-elle. Elle nous confiera d’ailleurs n’avoir jamais signé pour aucune autre organisation.

“L’UPA ne fait rien pour les fermes familiales“

“L’UPA ne fait rien pour nous les petits producteurs, les fermes familiales. Les intégrateurs achètent partout avec des prête-noms bien souvent. Nous, on est comme dans Astérix, on est les derniers gaulois, la vraie ferme familiale. Le ministre Paradis ne fait rien non plus. Peut-être que ça fait son affaire les intégrateurs. Il était pourtant là en 1972 quand ça a brassé ! Qu’est- ce qu’il attend aujourd’hui avant qu’on crève ? C’est beau l’exportation mais pas sûr que les Québécois mangent des porcs très sains avec les porcs qui arrivent des États-Unis plein d’antibiotiques ! Nous, on produit du porc naturel, sans antibiotioques. On suit la traçabilité à l’abattage et à la distribution. “ dit-elle. Elle nous expliquera que les Élevages Bonneau font à peine leurs frais depuis septembre 2014 et qu’ils s’en sortent juste parce qu’ils ont des produits de niche. Quand à avoir des ouvriers sur la ferme, la famille de Mme Fréchette ne peut même pas y penser : “ Quand un ouvrier gagne plus que toi, t’en prends pas !“, nous a-t-elle dit.

Pour Martine Fréchette, la solution serait de s’inspirer de la gestion de l’offre : “On serait bien avec un prix fixe comme dans le lait“ de dire Mme Fréchette. Elle nous a aussi précisé faire partie du regroupement de producteurs indépendants (ALFA / agriculteurs lésés par la Financière agricole) qui espère obtenir réparation de la Financière mais elle a bien hâte d’avoir des nouvelles des avocats qui sont sur l’affaire depuis près de deux ans.

 

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