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Un rêve accessible très jeune!

Alors que le Québec s’inquiète de la relève agricole, il est rafraichissant de rencontrer un jeune comme Marc-Antoine Demers. Ce jeune homme de dix-huit ans dont la famille n’a rien à voir avec le milieu agricole va réaliser son rêve de devenir producteur laitier. Rêve qu’il caresse depuis ses douze ans.

Comment un enfant né d’une mère oeuvrant dans la fonction publique et d’un père géomètre-arpenteur en vient-il à vouloir être producteur laitier ? “Ça a été un long processus, dit-il. Mon père avait une écurie et quinze pensionnaires lorsque j’étais jeune. Je faisais les box et j’aimais le contact avec les animaux. Puis on a déménagé en ville. Il a fallu qu’on revienne à Neuville et que mon parrain m’emmène sur une ferme pour que j’aie le déclic. Et quand j’ai décidé que c’était ce que je voulais, je ne croyais pas cela possible. Mes parents m’ont dit vas-y et m’ont dit d’y croire.“

“La passion me mène“

“Maintenant j’étudie à La Pocatière en technique de gestion d’une exploitation agricole mais avant dès douze ans, à la ferme ancestrale, je ramassais les cailloux et je nettoyais les étables et déjà j’aimais ça. Je sais maintenant que c’est ma passion qui me mène.“

Marc-Antoine touchera en fin de cursus un montant de 50 000 $ qu’il investira dans du quota laitier pour l’équivalent de 2 kg/jour. C’est peu alors que la ferme ancestrale produit environ 55 kg/jour mais c’est un début. Et il sait les deux frères propriétaires, Jules et Denis Larue, très ouverts et soucieux de la problématique de la relève.  Pour se financer, il espère l’aide de la Financière agricole même s’il sait que ce n’est pas toujours facile lorsqu’on entreprend une relève sans lien de parenté. “ L’UPA, je ne connais pas beaucoup ça mais je crois qu’ils sont plus occupés dans le dossier de l’accaparement des terres que de la relève.“, nous dit-il.

“Une belle relève agricole passe par les petites fermes“

Pour Marc-Antoine, une belle relève agricole au Québec, c’est la capacité de voir des jeunes comme lui d’acquérir des fermes de petite taille ( 50 à 100 vaches ) comme la Ferme ancestrale de Neuville. “ Ici, on a 50 vaches, on fait du maïs sucré l’été et du déneigement l’hiver. Y’en a qui appellent cela une vieille ferme mais moi je crois que c’est l’avenir de la ferme familiale“, nous dit-il.

Pour le reste Marc-Antoine est un jeune homme comme les autres qui aime aussi sortir à Québec avec ses amis :“ Mes amis sont étonnés quand ils voient ce que je veux faire. Ils ne comprennent pas toujours. On m’appelle le “Farmer“. Mais j’ai un très bon social malgré tout comme les autres jeunes de mon âge.“conclut-il

 

 

 

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