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Pour ou contre ?

La Presse canadienne publiait en avril dernier: “Environ 350 producteurs agricoles qui réclament 92 millions $ à la Financière agricole du Québec dans deux causes distinctes auront la chance de faire valoir leurs arguments devant le plus haut tribunal du pays.“ Effectivement la Cour suprême entendra deux causes contre La Financière agricole du Québec. Les causes de Michel Lafortune et de la Ferme Vi-Ber seront entendues par la plus haute instance juridique au pays. Dans le cadre du litige de la Ferme Vi-Ber devant la Cour Suprême se trouve aussi comme demanderesse la ferme, La Ronchonnerie dans laquelle David Boissonneault est actionnaire.

“Dans le premier cas, au moins 200 producteurs de porcs réclament plus de 77 millions $ à la Financière agricole, estimant qu'il s'agit du montant auquel ils auraient dû avoir droit entre 2006 et 2008 en vertu du Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles“, pouvait-on lire dans La Presse canadienne. Dans le cas de la Ferme Vi-Ber, les 138 producteurs agricoles réclament plus de 15 millions $ à la Financière agricole pour l'année 2007.

Récemment nous apprenions que David Boissonneault, président de la fédération des producteurs de porcs, Les éleveurs de porcs du Québec, a été nommé par le Conseil des ministres, au conseil d’administration de La Financière agricole. Il s’avère qu’il est aussi demandeur dans la cause Vi-Ber. La question qui se pose comment peut-on à la fois poursuivre la Financière et y siéger ?

M. Boissonneault rejoint par La Vie agricole, nous a déclaré “C’est public. Ça a été mentionné en toute transparence dans notre déclaration d’intérêt quand j’ai manifesté à l’UPA mon intérêt pour siéger à la Financière agricole. J’ai suivi les procédures de gouvernance, c’est déclaré. Quand le litige Vi-Ber sera abordé tout comme à chaque fois qu’il sera question de production de porcs, je me retirerai pour éviter le conflit d’intérêt comme l’exige les règles de saine gouvernance.“

Le cabinet du ministre Paradis à qui nous avons demandé comment justifier cette situation nous a écrit :“ Oui cela a été déclaré dès le début par David Boissonneault et toutes les personnes impliquées dans son processus de nomination étaient au courant. Il faut savoir que Monsieur Boissonneault a été nommé non pas à titre d’administrateur indépendant mais plutôt comme membre désigné de l’UPA. Tous les membres du conseil d’administration sont assujettis à un code de déontologie de la Financière agricole qui contient une soixantaine d’articles (…)“ 
 

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