André Villeneuve, critique en matière agricole au Parti Québécois s’est offusqué de voir le ministre de l’agriculture Pierre Paradis cet après-midi à l’assemblée nationale, ne pas s’engager à ne pas ratifier les accords internationaux, si la gestion de l’offre se retrouvait mise en danger par ceux-ci.
Il faut des frontières pour exercer la gestion de l’offre !
Pour Pierre Paradis qui n’a pas répondu directement : “ Les agriculteurs ont fait le choix du Canada. Si le Québec se sépare, il y aura une vache sur deux de trop ! La gestion de l’offre cela se passe dans le contrôle des frontières“, a-t-il martelé.
André Villeneuve s’est félicité de la présence des agriculteurs qui déferleront dans la rue demain à Montréal. Paradis lui a rétorqué“ Les agriculteurs dans la rue sont à la bonne place pour défendre ce qu’ils ont à défendre!“ Hormis de belles envolées oratoires, à quoi cela mène-t-il concrètement ?
Il serait temps que les politiciens lisent les journaux !
Effectivement la gestion de l’offre c’est fédéral et les frontières sont au Canada. Les agriculteurs sont en droit de se demander lequel des deux, de Paradis ou Villeneuve, les défendra le mieux alors que le ministre ne détient que des pouvoirs provinciaux et que son vis-à-vis dans l’opposition ne pourrait agir que dans le cadre d’un pays loin d’être acquis au regard de l’urgence pour les producteurs de lait. Un joli combat de coqs qui ne solutionne rien pour les producteurs ! D’autant plus que même les frontières deviennent un faux débat puisque La Vie agricole a fait la démonstration que le panier de la gestion de l’offre est percé depuis des années par les transformateurs canadiens et les importations massives de protéines laitières. Il serait temps que les politiciens lisent les journaux ou écoutent les revendications des producteurs !