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Le secteur agricole confronté aux besoins d’une vision globale de développement!

Le 26 août dernier, la Financière agricole du Québec (FADQ) nous apprenait que le prix des terres agricoles avait encore bondi au Québec. Selon cette dernière, les transactions compilées en 2014 indiquent qu'en moyenne, la valeur des terres en culture a augmenté de 27 %, alors que celle des terres agricoles a augmenté de 23,5 %. Uniquement en 2013-2014, leur valeur a grimpé de 27 %. 

La valeur unitaire moyenne des terres en culture est passée de 12 332 $/ha en 2013 à 15 657 $/ha en 2014 alors que les terres agricoles ont été transigées en moyenne à 12 113 $/ha en 2014, soit en hausse de 2 304 $/ha par rapport à 2013.

Dans son communiqué, la FADQ indique que «la variation de la valeur moyenne s'explique notamment par un plus grand nombre de transactions de terres agricoles enregistrées dans les régions de la Montérégie, de Lanaudière et des Laurentides où les valeurs moyennes à l'hectare sont généralement plus élevées».

Force est de constater que la valeur des terres a doublé au cours des cinq dernières années. Ce constat nous amène à comprendre les raisons pour lesquelles l'Union des producteurs agricoles se dise préoccupée du phénomène d’augmentation des terres et de la capacité des jeunes à prendre la relève. Mais elle ne semble pas être la seule à trouver cette problématique inquiétante.

Questionné sur cette problématique, le ministre Pierre Paradis répond qu’il a nommé Jean Pronovost pour consulter les jeunes et pour dresser la liste des obstacles à la relève agricole. Faut-il rappeler que ce dernier a présidé les travaux de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois.

Cette nouvelle hausse de 27%, jumelée à celles des dernières années, a de quoi susciter de l'inquiétude. Inquiétude qui a été partagée en 2008 à travers les nombreux mémoires et témoignages aux audiences régionales et nationales de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. Plus de 7 ans après cette vaste consultation et le dépôt du Rapport, il ne semble pas que l’on se soit engagé vers une solution et qu’à nouveau, l’on doive attendre la parution d’un rapport d’ici la fin de l’année!

Les jeunes s'intéressent à une agriculture plus spécialisée et de proximité. Ils semblent peu intéressés aux grosses exploitations agricoles et ne souhaitent pas s'embarquer dans de grosses organisations où la gestion prend énormément de place. Position qui se trouve à l’opposé des nécessités d’une agriculture à rendement optimisé pour faire face aux accords internationaux comme avec l’Union Européenne et avec les pays du Transpacifique.

Il m’apparaît essentiel de trouver une solution qui permettra de concilier l’approche des jeunes et leur capacité financière et celle d’une exploitation agricole à rendement optimisé. Dans le contexte actuel, le travail du ministre Paradis et de son mandataire ont de quoi relever d’une mission difficile voire impossible, d’où la nécessité de consulter l’ensemble du secteur agricole autour d’une même table!

Compte tenu de la situation actuelle, il m’apparaît important que le secteur prenne un virage et s’engage dans une approche globale! L’agriculture du futur est à nos portes et tous les concernés – agriculteur, union ou association, institution financière, organismes gouvernementaux – doivent le comprendre et saisir l’occasion de la signature d’accords internationaux pour s’y engager.

 

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