Suite à la décision de la Cour surpême de ne pas entendre la cause qu’il défend et ainsi donner raison à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Steve Côté, de Cookshire-Eaton (Sawyerville), en Estrie, dénonce la situation dans laquelle se retrouvent les producteurs de sirop d’érable voulant développer. Il a même évoqué sa réflexion qui le porte à peut-être tout vendre et quitter pour le Nouveau-Brunswick. Il pourrait ainsi dans cette province tout reprendre à zéro et utiliser son expertise pour vendre librement ailleurs dans le monde et même au Québec.
En 2013, il s’est vu confisquer une centaine de barils par la Fédération qui lui a aussi réclamé plus d’un demi-million de dollars en prélevés non payés depuis 2006. On sait que la Fédération a décidé depuis le printemps dernier de prendre les grands moyens allant jusqu’à faire appel à des compagnies privées de sécurité.
Après avoir perdu en Cour supérieure puis en Cour d’appel, le fait de ne pas être entendu par la Cour suprême enlève actuellement tout espoir aux producteurs acéricoles qui veulent contourner le plan conjoint d’envisager quoique ce soit même s’ils estiment qu’ils ont une place à prendre dans un marché mondial de plus en plus compétitif. Il sera intéressant de lire le rapport de Florent Gagné, commandé par le ministre Paradis sur la situation de la production de sirop d’érable au Québec.
“ Nous, on défendait le droit de propriété sur notre produit. Doit-on comprendre que le produit agricole n’appartient plus au producteur ? Y’a juste le Québec qui nous limite sur nos productions. Ici on est barré et ailleurs ils font ce qu’ils veulent!“. Il dit que le système ressemble à celui dans l’ancienne Union Soviétique!
Comme nous en parlait aussi Sylvie D’Amours, critique en matière agricole pour la CAQ, plusieurs producteurs de sirop d’érable n’auraient pas compris dans quoi ils embarquaient quand ils ont voté le plan conjoint. “ Cela s’est fait en vote à main levée. Sans document à l’appui. Ça vaut ce que ça vaut !“ dit-il. Mme D’Amours nous a parlé du cas de M.Roch Dubeau de Saint-Eustache, qui lui a témoigné de la même problématique.
Pour M.Côté : “ Le vrai problème réside dans le fait que la Fédération devrait nous défendre mais en fait ce n’est plus le cas et il y a trop de pouvoir concentré dans les mains de la Fédération et de l’agence de vente. On est dans un régime de peur. Ils font tout pour que personne ne parle“, conclut-il.