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Producteurs vaches veaux : gestionnaires courageux

En référence à mon dernier article paru en novembre dernier, voici les prix des veaux d’embouche et des bouvillons depuis le début des encans spécialisés de cet automne (voir le tableau ).Évidemment, les prix ont chuté !

J’ai assisté à  l’encan de Sawyerville le 26 novembre dernier et je suis toujours étonné de la façon dont le bœuf est commercialisé. Le producteur vaches-veaux ne connaissant pas les prix avant la vente doit attendre après cet encan pour connaître le revenu qui lui permettra d’opérer son entreprise.

Est-ce que le marchand de machinerie aimerait que le producteur paie sa machinerie selon la journée et les marchés, tout en gérant l’offre ? Le dentiste, lui, serait-il capable de travailler et savoir combien il est payé, seulement une fois l’opération terminée?

Je ne crois pas que beaucoup d’entrepreneurs québécois apprécieraient établir leur budget de cette façon. Sachant par mon ami Serge Poirier, directeur, développement des affaires agricole chez Desjardins Entreprises-Estrie, que les entreprises agricoles ont besoin de deux fois plus d’investissement en capital que les entreprises commerciales pour générer le même dollar de revenu, je vous avoue trouver courageux ces producteurs “vaches-veaux“  qui travaillent dans l’inconnu de leur rendement. Ce n’est donc pas pour rien que le gouvernement doit compenser avec l’assurance stabilisation !

Dans ma prochaine chronique, je vais vous présenter un budget type pour l'élevage de bouvillons en fonction des prix payés des veaux d'embouche. Je vous indiquerai le seuil de rentabilité de la production ainsi que celui pour spéculation selon la bourse de Chicago.

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