Site icon LA VIE AGRICOLE / LVATV.CA

Exclusif: Les consommateurs au cœur du système!

L’Institut Canadien des Politiques Alimentaires (ICPA) tenait en novembre dernier ,à Ottawa, un grand forum sur l’avenir de l’industrie agroalimentaire. La Vie agricole y était. Demain sort le rapport officiel. En voici en primeur quelques extraits.

“Lors du Forum sur l’avenir de l’agroalimentaire canadien tenu en novembre 2015, nous nous sommes interrogés sur les objectifs à atteindre dans l’avenir par le secteur agroalimentaire.Nous cherchions à provoquer les participants en posant la question suivante : le Canada pouvait-il aspirer à « se doter du système alimentaire le plus fiable au monde »? (…) “Plusieurs pays cherchent à assurer la croissance économique de leurs systèmes alimentaires tout en tenant compte des changements climatiques et des préoccupations croissantes des consommateurs en matière de salubrité, de sécurité alimentaire et de fiabilité de l’approvisionnement des aliments. Aussi, un des enjeux principaux sera d’arriver à produire davantage sans épuiser le capital naturel (eau, sol et qualité de l’air).“

(…)

“Tout se résume à une question de confiance ; un des grand défis auquel font faces tous les intervenants, qu’ils soient en production ou en approvisionnement alimentaire ici ou ailleurs, est la fiabilité. À cet égard, le Canada s’en tire relativement bien. (…)“

La fiabilité et les consommateurs sont les clefs de la réussite !

“Une idée dominante est ressortie lors du Forum : Notre façon d’assurer une plus grande fiabilité pourrait fort bien être la clé de notre compétitivité future. Nous ne voulions pas déterminer si oui ou non le Canada devrait avoir comme objectif de se doter du système alimentaire le plus fiable au monde. Certains des participants au Forum adhéraient à cet objectif ambitieux, d’autres le rejetaient d’emblée. Le consensus qui s’est dégagé voulait qu’une telle assertion émane du consommateur plutôt qu’elle fasse l’objet d’une déclaration de la part de l’industrie ou du gouvernement.“

(…)

“Quant à nous, la voie à suivre était claire : il est dans le meilleur intérêt du Canada — tant pour l’économie et le mieux-être de la société — de veiller à ce que le système agroalimentaire du pays se dote d’une stratégie pour augmenter et soutenir la fiabilité.“

Quatre grands défis identifiés !

“Alors que le secteur agroalimentaire doit composer avec plusieurs enjeux, quatre grands défis sont ressortis lors du Forum :

1-Sécuriser le permis social

-L’intérêt croissant des consommateurs pour l’alimentation présente des occasions sans précédent. On n’a qu’à songer à l’attrait pour des aliments locaux authentiques. Mais cette « lune de miel » mondiale à l’égard de la production alimentaire risque de prendre fin sous peu. Dans les pays développés, une abondance d’aliments généralement sains ne suffit plus. Les consommateurs s’attendent maintenant à des normes plus élevées à toutes les étapes de la production alimentaire. “

2- Tirer parti de nos avantages naturels

“Le modèle alimentaire actuel produit de façon fiable un incroyable éventail d’aliments sains. Cependant, les programmes gouvernementaux de soutien à l’agriculture ont, dans leur ensemble, une raison d’être légitime. Pourtant, la plupart des subventions ont des conséquences indésirables telles la surproduction, le blocage des signaux du marché, la propagation des maladies animales, l’épuisement des ressources naturelles, la pollution et le changement climatique.“

3- Complaisance à l’égard de l’ajout de valeur

“Le Canada semble souvent se satisfaire de son rôle de fournisseur de denrées plutôt que d’ajouter davantage de valeur à ses produits ou d’exploiter son plein potentiel en transformation alimentaire.“

4– Influencer les règles et les conséquences

“Nous sommes perçus comme soumis à des règles établies ailleurs plutôt que leader, et nous semblons manquer de volonté, de créativité et de courage pour influencer les normes et règles du commerce international.“

En conclusion le rapport nous dit : “ La question clé du Forum, à savoir si le Canada pouvait se doter du système alimentaire le plus fiable au monde, a eu l’effet anticipé. La fiabilité, prise dans son sens large, agit comme une lunette permettant de mieux voir les choix importants que doit prendre le secteur agroalimentaire canadien pour l’avenir :(…) Si nous aspirons à nous doter du « système alimentaire le plus fiable », cette reconnaissance ne peut découler d’une simple affirmation des intervenants ; elle doit nous être accordée par les consommateurs en fonction d’une réalité démontrée.

Quitter la version mobile