Pour l’Union paysanne, une fois de plus l’UPA ne fait que chialer. Elle devrait se calmer selon Benoit Girouard car à court terme il n’existe aucune possibilité pour le ministre Paradis de mettre fin au quotas. “Actuellement même si on voulait appliquer les recommandations du Rapport Gagné, il faudra modifier la loi ! “ dit-il. Ce qu’il recommande. “ La seule solution passe par l’application de la recommandation 21 du Rapport Gagné mais d’ici là la Régie des marchés à une option, la mise sous tutelle du plan conjoint acéricole. Bolduc en parlait déjà dans son rapport en 2004 !“
Pourquoi l’UPA est-elle si nerveuse ?
“L’UPA et la Fédération des Producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) ont manifesté hier leur grogne envers le rapport Gagné, comme elles l’ont fait avant avec les rapports Bolduc, Pronovost, St-Pierre, etc. C’est à se demander quelle mouche a piqué l’UPA alors que le rapport Gagné est en fait peu applicable à moins de modifier la Loi sur la mise en marché des produits agricoles“ de dire Benoit Girouard ! À en croire le président de l’Union paysanne, c’est parce que l’UPA commence à comprendre que les règles vont changer.
Il rappelle que les modifications inscrites au Rapport Gagné sont justement demandées par tous les rapports des quinze dernières années et par un grand nombre d’agriculteurs. Mais que, selon lui, l’UPA bloque tout avec son monopole sur la production agricole, ce qui complique toute évolution pour l’agriculture québécoise.
La FPAQ manque à ses devoirs de démocratie
Pour Girouard, les faits contenus dans le rapport Gagné sont aussi clairs que ceux du précédent rapport Bolduc. “Deux rapports, deux constats identiques : La FPAQ manque à ses devoirs de démocratie“ déclare Girouard !
“De plus, il y a un manque d’équilibre entre les pouvoirs conférés aux syndicats agricoles et la liberté des agriculteurs à être maîtres de leur entreprise“ dit-il.
La FPAQ reconnaîtrait elle-même la perte de vitesse
“Oui, dit-il, selon l’étude commandée par la FPAQ elle-même (Rapport Forest-Lavoie,2014), le Québec a bel et bien perdu 10% du marché mondial. De plus, dans le cadre des consultations, plusieurs analystes ont évoqué une perte de 10% supplémentaire si un virage n’était pas pris. Cela représente exactement les prévisions formulées par l’Union paysanne au début des années 2000“ explique son président.
Comme à l’époque de l’Union soviétique !
“Quand la FPAQ poursuit en justice tous ceux qui contournent son système, elle replonge le Québec dans des scénarios dignes du rideau de fer. La FPAQ n’a procédé à aucun référendum auprès des producteurs pour mettre en place son plan conjoint. Pourtant, comme le relatait le rapport Bolduc, les rencontres régionales de l’époque furent entachées d’irrégularité“ de dire Benoit Girouard ! “Il serait temps que la FPAQ fasse preuve de bonne volonté et arrête toute poursuite envers ses membres“, nous a confié ce matin Benoit Girouard.
Mise sous tutelle nécessaire
Alors qu’une étude interne à la FPAQ démontre que plus de 3000 acériculteurs sont insatisfaits de son travail, la Régie des marchés agricoles devrait agir. Il serait justifié de mettre le plan conjoint acéricole sous tutelle explique l’Union paysanne dans un communiqué émis ce matin. En 2016 disons la vérité, dit Girouard : “Non, ce n’est pas au syndicat à contrôler ce qui est bon pour un agriculteur“