« On n'aurait pas dû laisser ça niaiser longtemps de même. Ils ont manqué d'ambition et de vouloir ». Ce verdict est celui de M. Alfred Boulet qui fut longtemps président de la Société d'agriculture du comté de Montmagny. Pour lui, l'explication est simple : « c'est le directeur général qui est en tort ». Est-ce qu'on va dissoudre la SACM? « C'est ça qu'il ne faudrait pas laisser faire ». M. Boulet réclame la convocation d'une assemblée générale.
« Une présidente mal secondée ! »
Au cours d'une entrevue vendredi matin, M. Boulet a estimé que le conseil d'administration n'a pas aidé, « la présidente n'est pas assez bien secondée ». De plus « ils ont pris trop de temps pour communiquer avec le député Norbert Morin » pour demander de l'aide.
«Où sont les chevaux ? »
Selon M. Boulet pour faire une exposition cela ne prend pas seulement des vaches, mais aussi des chevaux : « l'année d'avant (2014) les producteurs qui présentaient des chevaux ont été mal payés alors en 2015 ils ne sont pas tous revenus. Il y avait des grandes tentes quasiment vides. Rien à voir ».
« L’agronome mandatée par le MAPAQ punie par l’ex-dg ! »
En 2014 les gens n'avaient pas été payés en temps :« L'argent ils l'ont tassé ailleurs, je sais pas où !». M. Boulet rappelle que « le gouvernement a chargé l'agronome du comté pour voir si tout le monde avait été payé pis il (Christian Pons) l'a mis à la porte. Elle n'avait plus le droit d'aller sur le terrain. Elle a été punie pour ça parce qu'elle avait foncé là-dedans ».
L'ancien président de la SACM conclut : « Pons avait la parole facile et il a été trop cru, les directeurs en avaient trop confiance !».
« Le déficit est bien aux alentours de 225 000$»
Selon M. Boulet, le déficit de la SACM est bien autour de 225 000$. « Ils ont commencé, explique-t-il, à faire des reproches à ceux qui avaient acheté l'équipement de Québec, ils reviennent toujours avec ça, que c'était payé trop cher, mais pour faire une exposition provinciale ça prenait cet équipement-là. Ils ont peut-être acheté ça cher, mais s'ils avaient acheté ça neuf ils auraient payé trois fois le prix ».
« Ils reviennent toujours avec ça, mais jamais d'idée neuve. Quand je fais un mauvais marché je n'y pense plus, je pense que demain il faut que je fasse de l'argent » ajoute-t-il.
L'avenir est à Montmagny pour Alfred Boulet !
« On a la plus belle place pour avoir la provinciale » dit-il. Saint-Hyacinthe est avantagée en étant entre Montréal et Québec, facilement accessible par l'autoroute. « Nous aussi on est sur le bord de l'autoroute » ajoute-t-il. M. Boulet constate qu'il y aura de plus en plus d'éleveurs dans le Bas-Saint-Laurent, les bonnes terres du centre du Québec seront occupées par les grandes cultures, donc, selon lui, cela place Montmagny au bon endroit pour une exposition provinciale.
Il ajoute : « Ça prendrait des cultivateurs, des éleveurs sur le conseil d'administration. Va falloir que les éleveurs s'en mêlent sinon ça ne marchera pas ».
La Ville doit s’en mêler et raviver la fierté !
Parlant de son cas, M. Boulet souligne qu'il va aux expositions de Madison aux États-Unis et à l'exposition de Toronto et le Québec est souvent dans les champions ajoutant : « Et nous autres ici on va laisser tomber notre provinciale? »
Alfred Boulet y croit encore à Montmagny pour 2016 !
La ville de Montmagny devrait s'en mêler, car, dit-il, « ils y étaient là quand ils ont choisi Pons ». Mais n'est-il pas trop tard pour cette année ? « Jamais trop tard pour bien faire, mais il faut travailler » lance-t-il.
Sur les photos, Alfred Boulet et le mur de trophées de celui-ci