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Girouard: il faut changer le modèle de«l’agriculture du 1% »

Le modèle du développement de l'agriculture des 40 dernières années semble être un frein.   Ce sont des intérêts corporatistes et fermés qui gèrent les plans conjoints et « ils ne veulent pas partager une place en agriculture avec les jeunes. C'est l'agriculture du 1% »

Au même stade qu’en 2007

Le président de l'Union paysanne, M. Benoit Girouard, réagissait au deuxième rapport Pronovost déposé mercredi dernier. « Si on veut aider la relève c'est le modèle qu'il faut toucher. Le premier rapport Pronovost proposait déjà en 2007 un changement de modèle mais cela n'a pas été appliqué. On se retrouve exactement au même endroit ».

Le changement de modèle est nécessaire pour répondre à un changement de marché.

« C'est le 1% qui ne veut pas voir, ils ne veulent pas partager une place en agriculture avec les jeunes ». M. Girouard donne l'exemple des œufs : « en 10 ans il n'y a eu que neuf nouveaux producteurs. Ils auraient pu en établir des centaines avec simplement les hausses de quotas qu'ils ont obtenus ».

Il y a 108 gros producteurs d'oeufs sous contingentements fait remarquer M. Girouard mais aussi probablement 1000 producteurs avec 100 pondeuses ou moins. « Pourquoi ne pas leur donner le droit de vote? Ils prendraient le contrôle du plan conjoint ! Mais non c'est l'agriculture du 1% » répète-t-il.

Dans le sirop d'érable la fédération, fait remarquer M. Girouard, demande à la Régie des marchés agricoles 5 millions d'entailles de plus mais « seulement 40 000 pour les jeunes pour la relève ».

Y aller par la force ?

Le président de l’Union paysanne se demande s’il ne faudra user de la force pour oblige les détenteurs du 1 % à partager. Il en a plus qu’assez !

« S’ils n'ont pas l'intention de partager, faudra-t-il leur enlever de force ? Ça va faire. Ça suffit de passer en dessous de l'avenir de l'agriculture du Québec et de sacrifier toute une génération de jeunes qui voudraient avoir une place ».

Le président de l'Union paysanne répète que lui et son groupe sont pour la gestion de l'offre qui  « est un facteur de cohésion sociale en agriculture pour les générations présentes et futures mais l’UPA n’a pas compris ce que ça signifie. Ils auraient pu depuis longtemps, plafonner la quantité de quota qu'un producteur peut détenir et répartir les excédents pour ceux qui ont des plus petits quotas ».

M. Girouard estime que « si vous voulez la préserver (la gestion de l'offre) elle va devoir s'ouvrir à une gestion qui va être plus sociale, ils ne peuvent plus décider entre eux parce qu'ils ont prouvé qu'ils étaient incapables de penser à l'avenir de l'agriculture ».

Comme en 2007 lors du dépôt du premier rapport Pronovost, la question du monopole de l'UPA a aussi marqué la publication du deuxième rapport mais cette fois c'est l'UPA qui a mis le sujet sur la table, a noté M. Girouard.

 

 

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