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Revoir la fiscalité du Québec

Dans le cadre du 41 ème congrès de l’Association des économistes québécois qui se tenait hier au centre des congrès, Luc Godbout, directeur du Département de fiscalité de l’Université de Sherbrooke a tenu une conférence où il a mis en évidence la nécessité de revoir notre fiscalité au Québec pour mieux financer nos services publics dans un contexte de transition démographique comme nous le vivons actuellement. Il a précisé que l’Évolution démographique nécessitera des adaptations importantes dans un contexte où la mondialisation toujours plus poussée pourrait être source de plus de perturbations économiques.

Il a rappelé que d’ici 2030, nous compterons au Québec 800 000 personnes de plus dans la tranche d’âge 65 ans et plus et seulement 100 000 personnes de plus dans la tranche d’âge 15-64 ans. Il a souligné que le Québec s’est toujours tenu parmi le taux moyen de la fiscalité si on le compare aux pays de l’OCDE*. C’était aussi le cas du Canada qui est pourtant depuis l’an 2000 passé sous la moyenne de l’OCDE. Un constat: le Québec a une trop forte dépendance aux impôts sur le revenu des particuliers. Et aujourd’hui le Canada impose moins que la plupart des pays de L’OCDE.  Si le Québec devait s’aligner sur les orientations prises par le canada depuis l’an 2000, il aurait 4 milliards de moins en impôt sur le revenu dans ses coffres tous les ans.

Luc Godbout a expliqué le besoin de changer nos schémas actuels en termes de fiscalité pour créer un nouvel équilibre fiscal qui pourrait donner moins de place à l’impôt sur le revenu et plus de place à l’impôt par les taxes par exemple. Il a tenu ces propos dans le cadre d’une conférence donnée dans l’atelier intitulé : Le rôle de L’État 2.0 dans la création et le partage de la richesse.

Il participait aussi le matin même à une table ronde animée par Jean-Martin Aussant, sur laquelle il retrouvait plusieurs personnalités, Jean Royer, Claude Séguin, Yvan Loubier et Nicolas Marceau sur le thème : Jacques Parizeau, l’économiste et l’homme d’État, le tout sous la présidence de sa veuve, Lisette Lapointe.

 

*L'Organisation de coopération et de développement économiques 

 

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